Captain America: The Winter Soldier


Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver.






C’est suffisamment rare que pour être souligné. La suite de ce qui est appelé à devenir une saga, «Captain America» en l’occurrence, devance qualitativement parlant les aventures originales du héros. Ainsi, «The Winter Soldier» surpasse de loin «The First Avenger». Le film de Joe Johnston, lequel n’est pourtant pas un manche en matière d’action, nous a laissé un souvenir douloureux avec sa seconde partie totalement bâclée. Remémorez-vous ce scénario qui part en cacahuète ou encore ces effets spéciaux tout pourris.



Pour les nouvelles péripéties du Cap’, l’écurie Marvel a préféré repartir sur des bases saines et a engagé le tandem formé par Anthony et Joe Russo. Si le studio nous a habitué à des choix étonnants (Kenneth Branagh pour «Thor», Shane Black pour «Iron Man 3»), celui de cette paire fraternelle tout droit venue de la comédie est loin d’apparaître comme une évidence. Au cinéma, on se souvient d’eux pour le très bon «Welcome to Collinwood» et le fort mauvais «You, Me & Dupree». Du coup, l’enthousiasme ne se faisait pas sentir chez les fans de la première heure.

Mais, miracle!, finalement, le duo ne s’en sort pas trop mal. Il nous sert une superproduction bien burnée et généreuse en action, ce qui faisait cruellement défaut au premier opus. L’une ou l’autre scène saura d’ailleurs émerveiller le mangeur de pop-corn accro aux divertissements simples mais bons. Morceaux choisis: l’attaque de la voiture blindée de Nick Fury, alias Samuel Lee Jackson, parfait comme à l’accoutumée, ou encore les fusillades en plein nœud routier avec le fameux soldat d’hiver et son bras à la Jax de Mortal Kombat 3.


Bien que cousue de fil blanc - rien de neuf sous le soleil, qu’on se le dise -, l’histoire n’est pas déplaisante. Le récit se révèle en outre plutôt astucieux en multipliant les clins d’oeil au premier épisode ainsi qu’aux différents personnages issus de l’univers Marvel. 


On regrettera toutefois ce penchant caractéristique du cinéma hollywoodien contemporain pour la surenchère d’effets spéciaux lors du dénouement qui n’avait, pour l’occasion, pas besoin de prendre des allures de déluge apocalyptique. Combats homériques à tout-va, effets pyrotechniques en veux-tu en voilà, etc., une véritable pétarade! Un sens de la démesure qui fatigue à la longue. 



Autre bémol, l’incursion artificielle et totalement inutile du Faucon (Anthony Mackie), personnage aux ailes d’acier et allié de Steve Rogers (l’inattaquable Chris Evans) et de la Veuve Noire (la charmante de Scarlett Johansson). Il arrive dans l’histoire comme un cheveux sur la soupe. Ce dernier a peut-être été rajouté après coup pour dynamiter la distribution du prochain séisme cinématographique, à savoir la suite de «The Avengers», titré «Age of Ultron» (sortie: mai 2015). 

Si l’on n’évite pas l’une ou l’autre séquence brouillonne avec une caméra qui s’emballe sans raison, les Russo’s Brothers ne déméritent pas et livrent un honnête actionner, quoique trop lisse, formaté et neuneu par instant, mais qui s’inscrit clairement dans la lignée d’Avengers. Par ailleurs, ne manquez pas les deux séquences post-générique pour obtenir un petit avant-goût de ce qui vous attend! 

Note:
Critique: Professeur Grant

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