Big Hero 6


Hiro Hamada est un adolescent surdoué, passionné de robotique. Alors qu’il vient de passer le concours d’entrée d’une prestigieuse université, Hiro se retrouve confronté à deux événements inattendus : la perte de son frère et l’arrivée d’un super méchant prêt à tout pour mener à bien son plan machiavélique. Heureusement, notre héros n’est pas seul face à  ce nouveau destin qui sera le sien et sera aidé par Baymax, un robot infirmier à la dégaine de "Bibendum", dans sa mission de sauvetage de la ville de San Fransokyo.


Le 54e classique de Disney est à l’image de son titre français: peu inspiré. Et dire que ces «Nouveaux Héros» viennent de remporter la statuette dorée dans la catégorie «meilleur film d’animation» lors de la récente cérémonie des Oscars. Mouais… S’il n’y a rien à redire sur la qualité de l’animation - bien qu’on abhorre toujours autant la surenchère dans l’action-spectacle -, on s’étonne de voir un métrage aussi sage et convenu à l’heure d’aujourd’hui. Ne cherchez pas, il n’y a aucune surprise. Même l’humour, globalement, est d’un gentillet daté. On en vient presque à regretter la fantaisie et le ton décalé affichés par les rejetons estampillés DreamWorks.

Ce «Big Hero 6» a plus de la production opportuniste et paresseuse que de l’œuvre artistique immanquable. Notez qu’avec un label comme «Marvel» dans son écurie, les studios Disney auraient tort de se priver. Surfant ad nauseam sur la vague des super-héros, ce blockbuster «marvelien» n’apporte rien de nouveau. Même le récit est gnangnan avec ses coutures (trop) apparentes et ses fameux «héros» archétypaux dénués de toute nuance. La trame, par exemple, a été vue des millions de fois dans des dessins animés nettement plus inspirés. Vous dire! Seule l’audace d’un robot marshmallow à l’allure d’un bibendum comme sidekick vaut le détour. 

On espérait secrètement que ces «Nouveaux Héros» deviennent à la culture manga ce que «Wreck-it Ralph» fut au rétrogaming… mais non! En réalité, on est bien loin du compte tant les réalisateurs Don Hall et Chris Williams n’atteignent pas le niveau de qualité affiché par Rich Moore. Outre son manque d’originalité, ce pauvre divertissement est vidé de toute poésie et les émotions n’émergent pour ainsi dire jamais. Ce pur produit de consommation calibré pour brasser un large public ne possède aucune âme. A tel point qu’il serait diabolique de réaliser une comparaison avec les chefs-d’œuvre Pixar (autre fleuron appartenant au portefeuille de Mickey) tant le fossé artistique est «hénaurme»!

Cela dit, les mamans seront contentes. Ici, Disney fait l’apologie de l’étude et invite les enfants à boucler leur ceinture en bagnole. Allez, c’est toujours ça de pris…

Note:

Critique: Professeur Grant

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