Le Petit Prince


C’est l’histoire d’une histoire.
C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes.
C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi.
C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.







De belles intentions, de grandes ambitions, ce «Petit Prince» a tout d’un grand! Outre une esthétique folle - empruntant autant à l’animation 3D (plutôt terne) qu’à la technique plus artisanale dite du stop-motion (davantage colorée) avec des séquences en carton et papier crépon qui subliment les aquarelles du conte - et une distribution vocale impressionnante qui conjugue André Dussollier, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Florence Foresti, Laurent Lafitte, Guillaume Gallienne, Pascal Légitimus, Guillaume Canet ou encore Vincent Lindon, le nouveau long métrage de l’américain Mark Osborne, papa de «Kung Fu Panda», est également enrichi d’un scénario futé comme le renard qui réussit à s’affranchir de l’aura de l’histoire universelle et intemporelle imaginée jadis par Antoine de Saint-Exupéry pour mieux la transcender à travers un récit initiatique contemporain amenant plus facilement le jeune d’aujourd’hui à explorer le substrat philosophique laissé par l’aviateur mythique.


Ainsi, les nombreux ajouts narratifs respectent l’œuvre originale tout en permettant à cette superproduction estivale de s’affirmer en tant qu’œuvre peu ou prou originale. C’est précisément là l’une des principales qualités de cette version cinématographique qui pèche toutefois par une deuxième partie brouillonne où le réalisateur laisse de côté la fable poétique et sensible pour bidouiller un film d’aventure grand spectacle complètement hors-sujet, alourdi en sus par une myriade de rebondissements indigestes. Si l’essentiel est invisible comme l’asserte le fleuron de la littérature française, Mark Osborne l’oublie parfois et accentue inutilement certains passages sentimentaux à coup de messages grandiloquents. Ou quand l’efficience du storytelling «à l’américaine» se heurte à la subtilité des messages écrits naguère par Saint-Ex. Des petits bémols qui n’entravent en rien le plaisir de découvrir «Le Petit Prince» sous un autre angle. 

Exhortation au rêve et à l’imagination, cette variation à la fois moderne et classique donne vie au livre avec une grâce toute délicate et invite le spectateur à retrouver son âme d’enfant. Tour à tour beau, drôle et émouvant, cette adaptation audacieuse est l’un des must-see de l’été. Un réel enchantement pour les enfants et les parents! 

Note: 
Critique: Professeur Grant

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