A Ghost Story

 ★★★


Un homme décède et son esprit, recouvert d'un drap blanc, revient hanter le pavillon de banlieue de son épouse éplorée, afin de tenter de la consoler. Mais il se rend vite compte qu'il n'a plus aucune emprise sur le monde qui l'entoure, qu'il ne peut être désormais que le témoin passif du temps qui passe, comme passe la vie de celle qu'il a tant aimée. Fantôme errant confronté aux questions profondes et ineffables du sens de la vie, il entreprend alors un voyage cosmique à travers la mémoire et à travers l'histoire.


À l’heure où le fantôme de la panne d’inspiration plane sur Hollywood - la pléthore de suites à rallonge attestant nos dires - certain-e-s réalisateur-trice-s font le pari audacieux de sortir des sentiers battus. Le dernier film de David Lowery ("Ain't Them Bodies Saints" et la version 2016 de "Pete's Dragon") nous emmène sur un chemin ésotérique et mystique jusqu’ici rarement exploré.

Le pitch est centré sur un jeune couple (Mara/Affleck) s’installant dans leur nouvelle maison. Peu de temps après l’emménagement, le jeune homme vient à décéder. Les trois quarts restants se focalisent sur la nouvelle veuve et son fantôme de mari. Avant de partir vers d’autres cieux, ce dernier traversera le temps et les âges afin d’accomplir une ultime mission.

Visuellement bluffant, scénaristiquement prétentieux, “A Ghost Story” souffre de monumentales longueurs rédhibitoires. Un comble pour un film qui peine à dépasser les nonante minutes ! Preuve en est une scène de baffrage en règle filmée en temps réel. Pénibilité quand tu nous tiens ! Malgré tout, nous pardonnons facilement au réalisateur au vu des indéniables qualités que contient l’ensemble.

“A Ghost Story” réussit le pari de piquer notre curiosité en proposant une intrigue qui nous gardera éveillé pendant de nombreuses nuits encore. Gageons que le choix du format singulier ressemblant à un “Polaroïd” y est peut-être pour quelque chose.

Goupil  

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