Focus sur Paul Thomas Anderson

 


À l’occasion de la sortie du film « Licorice Pizza », la rédaction vous propose de revenir sur trois films de Paul Thomas Anderson. PTA, c’est « Boogie Nights » ou encore « There Will Be Blood ». PTA, c’est aussi une utilisation ingénieuse de la lumière, de longs plans-séquences, une mise en scène très soignée et une direction d’acteur-trice-s de premier ordre.

Aujourd’hui, on s’attarde sur les trois films qui ont précédé la sortie de « Licorice Pizza ». Morceaux choisis. 

 

Phantom Thread (2018)

« Dix ans après « There Will Be Blood », Anderson coud définitivement ses initiales dans le septième art. Le réalisateur fait preuve d’une virtuosité de mise en scène et confirme son talent de cinéaste hors pair. Il signe d’ailleurs aussi un scénario qui parvient adroitement à mettre en lumière la sordide condition des couturières dans le Londres d’après-guerre.

Pour son chant du cygne (l'acteur a confirmé qu’il tournait définitivement la page), Daniel Day-Lewis s’enferme dans un rôle de monomaniaque. Dans le film, la délicatesse des mouvements du couturier qu'il interprète contraste avec sa rigidité, ses vieilles routines et les codes de la haute bourgeoisie qu’il semble tant chérir. L’acteur dépeint un personnage névrosé et ambigu comme lui seul sait le faire. Day-Lewis serait-il en route vers un quatrième Oscar ? »


Inherent Vice (2014)

« Scénario étoffé, matière dense, 'Inherent Vice' est un délire qui ne peut sortir de l'esprit d'un réalisateur. Derrière cette enquête baignant dans une brume aux effluves de marijuana se cache en effet un homme de lettres.

Pour son septième film, Paul Thomas Anderson a choisi d'adapter le septième roman de Thomas Pynchon, auteur postmoderne souvent taxé de « mathématicien de la prose ».

'Inherent Vice' se résume à un trip psychédélique de 148 minutes auquel il serait dommage de ne pas prendre part. Les plus perspicaces se laisseront embarquer dans une deuxième séance afin de profiter de tous les détails. »

 

The Master (2012)

« Les qualités du sixième long-métrage de Paul Thomas Anderson, auteur-réalisateur de There Will Be Blood et Magnolia, sont pléthoriques: l’excellence de l’interprétation, le génie de la mise en scène, la superbe partition du compositeur Jonny Greenwood, membre du groupe rock Radiohead, la beauté de la photographie, la précision du montage… C’est du grand art, il ne fait aucun doute. L’élégance formelle de l’œuvre est, à ce titre, éblouissante. Mais la plus frappante des qualités reste encore la cohérence du casting où émerge cet étourdissant tandem formé par Joaquin Phœnix et Philip Seymour Hoffman - tous deux nominés aux Oscars -, le cœur battant du métrage.

The Master n'est pas un film perclus d'ennui, loin s'en faut, mais son récit manque d'ambition pour ses protagonistes, pourtant le ciment du scénario. PTA ne sait pas trop où emmener ses personnages et les perd lors d'un épilogue décevant d'une rare trivialité. «Tout ça pour ça», se dit alors le cinéphile désappointé. La fin ne tient définitivement pas les promesses faites tout au long du métrage. »


Et vous ? Quel film signé Paul Thomas Anderson est votre préféré ?


Goupil & Professeur Grant


 

 

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