Netflix Chronicles: Chapter fifteen

 


Exit le volatile. Twitter n’est plus. Paix à son âme de piaf. Désormais, place à « X », comme les films. Sauf que sur ce site respectable, c’est le seul genre que la rédaction ne traite pas. On laisse ça à Jacquie (et accessoirement Michel). Toutefois, on garde le principe des mini-critiques en 140 caractères max. Histoire de se rappeler au bon souvenir de l’oiseau bleu. Moment émotion.

Trêve de plaisanteries, pleins feux sur les dernières productions découvertes sur la plateforme de streaming Netflix. Faites place au quinzième chapitre de la rubrique « Netflix Chronicles ». Plus de deux ans que vous l’attendiez ? Bravo ! Dites-vous que la patience paie. Car ce ne sont pas dix, pas vingt, pas trente, mais bien quarante avis (!) qui vous attendent. De nada.

Au menu : de l’animation à destination de nos chères têtes blondes (Chicken Run : Dawn of the Nugget, The Sea Beast, Leo), des films d’auteurs plébiscités (The Killer de David Fincher, Bardo, falsa crónica de unas cuantas verdades de Alejandro González Iñárritu, La Sociedad de la Nieve de J.A. Bayona), d’insondables navets (Your Place in Mine, Heart of Stone, Family Switch).

Ce n’est pas tout. Vous aurez aussi droit à des franchises peu inspirées (le diptyque Rebel Moon, Murder Mystery 2, Extraction 2), mais aussi de belles surprises (They Cloned Tyrone, Leave The World Behind, Reptile). Et s’il ne fallait retenir qu’un métrage de cette liste, ce serait le meilleur blockbuster de ces cinq dernières années (et il n’est pas américain !) : RRR, film épique et musical made in India signé S. S. Rajamouli. Immanquable.



The Pale Blue Eye (2/5)

Pas grand-chose à retenir de ce thriller mollasson si ce n’est la performance d’un acteur qu’on aimerait voir plus souvent : Harry Melling.



RRR (4/5)

Rajamouli met à l’amende toute la production hollywoodienne avec le film le plus barré, inventif, généreux, jouissif de ces dernières années



You People (2/5)

Une romcom acidulée mâtinée de satire socio-politique avec quelques saillies qui font mouche. Dommage que le rythme s’essouffle.



Your Place in Mine (0/5)

Entre les dialogues qui sonnent faux, les situations improbables et la mise en scène d’une platitude désolante, cette guimauve est indigeste



Bardo, falsa crónica de unas cuantas verdades (3/5)

Ego-trip introspectif et mégalo teinté de surréalisme, Bardo est une œuvre-somme qui entend dresser le portrait de son auteur. Fascinant.



Murder Mystery 2 (1/5)

La mécanique comique s’enraye dans cette suite poussive et flemmarde qui peine à maintenir l’intérêt malgré la complicité de ses vedettes.



Extraction 2 (2/5)

Qu’une seule et bonne raison de voir ce deuxième opus: le prologue dantesque. Un faux plan-séquence de vingt minutes d’une virtuosité folle!



They Cloned Tyrone (3/5)

Thriller, comédie loufoque, délire SF, le tout mâtiné d’une patine blaxploitation, la greffe est surprenante, mais en tout point réussie !



Heart of Stone (0/5)

Voilà que débarque le énième actionner sans personnalité produit à la chaîne par Netflix. Con, comme dans consternant. Fuyez, pauvres fous !



Fair Play (3/5)

L’étude de caractère n’est pas aboutie, mais ce récit post-Me Too pose les bonnes questions sur les relations de pouvoir au sein du couple.



The Wonderful Story of Henri Sugar/The Vein/The Swan/The Rat Catcher (3/5)

Cette collection de courts-métrages peine à dépasser l’exercice de style. C’est enjoué, drôle, inventif, mais peu engageant dans l’émotion.



Reptile (3/5)

Ce polar néo-noir vaut autant pour son atmosphère poisseuse que pour la perf’ du duo Del Toro/Silverstone. Premier film réussi pour Singer !



Nyad (2/5)

Les performances conjuguées de Bening et Foster peinent à occulter une mise en scène de téléfilm dominical et un montage aux fraises.



Pain Hustlers (1/5)

Une nouvelle démonstration de force qui prouve l’incompétence du tâcheron David Yates à faire du cinéma. N’est pas Adam McKay qui veut !



The Killer (3/5)

Fincher éclate les coutures de la série B lambda et transcende un récit aussi simple qu’efficace au moyen d’une mise en scène chirurgicale.



Family Switch (1/5)

Parce qu’on ne vous veut aucun mal, on préfère vous orienter vers le Freaky Friday avec Lindsay Lohan ou encore l’original avec Jodie Foster



Rustin (3/5)

De facture trop classique que pour marquer la rétine, Rustin laisse toutefois une trace indélébile grâce à la performance dingue de Domingo.



Chicken Run : Dawn of the Nugget (3/5)

Sans atteindre les cimes du premier opus, cette suite inespérée et engageante démontre qu’Aardman n’a rien perdu de sa créativité. Un régal!



Leave The World Behind (3/5)

Un scénario fou, une mise en scène inspirée et un casting solide font de ce thriller paranoïaque sur fond d’apocalypse une vraie réussite.



Rebel Moon – Part One : A Child of Fire (1/5)

Zack Snyder, le réalisateur le plus surcoté d’Hollywood, revient avec un simili-Star Wars qui n’apporte rien de nouveau au space opera. Nul!



Rebel Moon – Part Two : The Scargiver (1/5)

Merci, mais non merci. Voilà ce qu’a rétorqué LucasFilm à Snyder. En un ou en deux opus, une daube reste une daube. Pitié, pas de troisième!



Maestro (3/5)

Cooper confirme en tant que cinéaste et Mulligan crève l’écran dans ce portrait intime de Bernstein. Il manque juste le souffle romanesque.



La Sociedad de la Nieve (3/5)

Sans éluder la question taboue du cannibalisme, Bayona livre un survival d’une grande humanité, meilleur que le très bon Alive de Marshall.



The Sea Beast (3/5)

Chris Williams a parfaitement digéré ses influences et livre un film d’aventure trépidant, intelligent, beau et bougrement divertissant.



El Conde (1/5)

Pablo Larraín esquisse un Pinochet en vampire sanguinaire dans une satire inoffensive. La métaphore tourne à vide et l’ennui nous gagne.



Leo (3/5)

Dialogues désopilants, gags inventifs et émotions à fleur de peau font de ce divertissement généreux un rendez-vous familial à ne pas louper



Sly (2/5)

Même s’il en fait des caisses, ce doc trop balisé que pour être honnête rappelle que derrière la montagne de muscles, il y a un cœur qui bat



Orion and The Dark (2/5)

Pris en flagrant délit de carence d’idées, DreamWorks singe la concurrence avec ce simili-Inside Out. La présence de Kaufman ne change rien.



Damsel (2/5)

Un semblant d’intérêt pourrait émerger si vous parvenez à survivre au prologue insoutenable, lequel vous donnera, à coup sûr, de l’urticaire



Spaceman (2/5)

Renck pèche à insuffler de la vie dans ce drame intimiste empêtré dans une psychologie de comptoir qui nous confine aux confins de l’ennui.



Scoop (2/5)

Martin délaisse toute ambition cinématographique pour dérouler platement un récit ultra balisé. Heureusement, les comédiens sauvent la mise.



The Beautiful Game (2/5)

Un feel-good movie programmatique à la formule éprouvée qui mise trop sur le capital sympathie de Bill Nighy. Gentil comme une pub Benetton.



Unfrosted (2/5)

Seinfeld en roue libre. Ça tire sur le capitalisme dans cette satire bordélique, mais jouissive lorsqu’elle lâche les chevaux dans l’absurde



Sous la Seine (1/5)

Un film de requin qui manque de mordant, c’est ballot ! Mais comme série B décérébrée, ça se laisse regarder grâce au talent de Xavier Gens.



Beverly Hills Cop: Axel F (1/5)

On ne reste que pour Eddie Murphy, car cette suite sans inspiration n’a rien d’autres à offrir que l’abatage savoureux de sa star. Dommage.



Rebel Ridge (3/5)

La bonne surprise que les cinéphiles n’avaient pas vu venir. Un récit malin, une mise en scène efficace et des acteurs investis. Grand cru !



El Hoyo 2 (2/5)

Certes superfétatoire, cette suite fait son office et installe définitivement Galder Gaztelu-Urrutia comme un réalisateur à suivre de près.



His Three Daughters (4/5)

Injustement passé inaperçu, ce huis clos sororal sur le deuil et l’incommunicabilité est un joyau de ciné indé d’une justesse désarmante.



That Christmas (2/5)

C’est mignon tout plein et garanti 100% feel-good, et pourtant, l’ennui guète. Peut-être un manque d’originalité. Revoyez Klaus sur Netflix.



Carry-On (2/5)

Écrasé sous le poids de son modèle (Die Hard 2), ce thriller ne fait pas illusion longtemps. Reste un palpitant face-à-face Egerton/Bateman.

Bonus de dernière minute :


Wallace & Gromit: Vengeance Most Fowl (3/5)

2025 commence bien avec ce bijou d’animation désopilant et inventif signé des artisans d’Aardman. On signe d’emblée pour un troisième film !

- Professeur Grant -


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