The Girl With The Dragon Tattoo
Mikael
Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, est engagé par un
des plus puissants industriels de Suède, Henrik Vanger, pour
enquêter sur la disparition de sa nièce, Harriet, survenue quarante
ans auparavant. Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice
exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist. Au cours
de cette enquête, tous deux seront bientôt plongés au cœur de
secrets et de crimes les plus barbares les uns que les autres.
INTENSE.
DUR. VIOLENT. TENDU. CHOQUANT. Ces quelques adjectifs caractérisent
notre impression sur le film à chaud, en sortant de la salle. A
froid, d’autres adjectifs émergent par eux-mêmes : MAITRISÉ.
PRÉCIS. ACCROCHEUR. HALLETANT. CAPTIVANT. Qu’en est-il
réellement ? Le nouveau David Fincher (‘Seven’, ‘Fight
Club’, ‘Benjamin Button’, ‘The Social Network’) s'impose-t-il comme un
film provocateur de plus dans la filmo du réalisateur? Ou bien est-ce le fruit d’un travail harassant témoignant une adaptation fidèle ?
‘The
Girl With The Dragon Tattoo’ est une expérience visuelle et sonore
unique. Le réalisateur joue avec les sens de
l’audience et utilise brillamment certains effets sonores pour
retranscrire au mieux ce que les personnages vivent. À certains
moments, le réalisateur adopte une vue subjective pour nous mettre
dans la peau des deux héros et ainsi nous confronter à de terribles
angoisses. David Fincher ne se contente donc pas d’un remake du
film Suédois ou d’une adaptation quelconque mais préfère plutôt
nous donner sa vision de la première partie de la trilogie de Stieg
LARSSEN. Il joue avec les codes du thriller et dévoile toute sa
virtuosité, et ce, dès la scène d’introduction.
Le tournage a eu lieu en partie en Suède (Stockholm, Uppsala, etc) et aux Etats-Unis |
Mais
parlons du cast. Daniel Craig se glisse littéralement dans la peau
de Blomkvist. Il trouve le ton juste et ne surjoue jamais. Il excelle dans ce rôle loin du Mi6. La
prestation de Rooney Mara est tout bonnement majestueuse. Prestation
qui lui a d’ailleurs valu une nomination à l’Oscar de la
meilleure actrice le 24 janvier dernier. Plutôt que de copier le jeu
de Noomy Rapace (l’héroïne de la version Suédoise, qui avait
alors déclarée ne pas vouloir reprendre son rôle), Mara nous offre
sa propre vision du personnage. Tous deux ont d’ailleurs du payer
un lourd tribut (Craig a du prendre du poids tandis que Mara a
accepté trois piercings). Le duo à l’écran fonctionne à
merveilles bien que les personnages soient diamétralement
opposés.
Christopher
Plummer est brillant dans le rôle de Henrik Vangar (rôle qui avait
à la base été attribué à Max Von Sidow). Robin Wright est très
naturelle dans le rôle de la coéditrice du journal ‘Millennium’.
David
Fincher réalise un film de haut-vol, ou l’extrême tension trouve
en son égale une réalisation léchée de bout en bout. Fincher
démontre sa maîtrise du septième art par des scènes chocs, une
brève plongée dans les années 60s, des phases de recherche, ainsi
que des cadrages aussi précis que de l’horlogerie suisse. A
souligner: l'excellente bande son de Trent Reznor & Atticus
Ross.
"The enemy of my enemy is my friend" |
VIOLENCE,
MISOGYNIE & FASCISME sont les trois mots clés du film. Violence
de certaines scènes dont deux particulièrement choquantes (âmes
sensibles s’abstenir). Misogynie envers l’héroïne mais aussi
d’autres femmes reliées à l’intrigue principale. Passé trouble
de certains membres de la famille Vangar.
En
définitive, cette version de ‘Millennium’ est véritablement un
nouveau standard cinématographique tant au niveau de la mise en
scène que de la réalisation ultra précise. David Fincher marque le
cinéma contemporain au fer rouge et laisse dans la chair du 7ème art
un tatouage inaltérable, preuve d’un savoir-faire rarement égalé
de nos jours.
Lisbeth Salander (Rooney Mara - la star qui va monter) |
Note : ★★★★
Critique :
Goupil
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