Quand Je Serai Petit
À l'occasion d'un
voyage, Mathias, 40 ans, croise par hasard un enfant qui lui fait
étrangement penser à lui au même âge. Profondément troublé, il
se lance dans une quête insensée sur les traces du petit garçon
qui risque bien de bouleverser son existence et son équilibre
familial ... Et si l'on pouvait revivre son enfance, pourrait-on
alors changer le cours des événements ?
Un deuxième film, c’est
toujours un tournant difficile à négocier dans la carrière d’un
réalisateur. Surtout quand le premier est réussi. C’est le cas de
Jean-Paul Rouve. Le Dunkerquois avait livré en 2008 «Sans Arme, Ni
Haine, Ni Violence» tiré de la véritable histoire du gangster
Albert Spaggiari. Sa première œuvre qui ne manquait pas de panache
faisait aussitôt du déjà talentueux comédien un réalisateur à
suivre de très près. Du coup, comme promis, on a été voir son
second métrage qui ouvrait de fort belle manière la dixième
édition du Brussels Film Festival.
«Quand Je Serai Petit»
conte l’histoire d’un homme qui voit sa vie d’enfant se rejouer
devant lui. Tourmenté par son passé, il se rapproche de… lui plus
jeune. L’idée est brillante et aurait pu donner un divertissement
burlesque à grand renfort de gags. Jean-Paul Rouve lui préfère la
sobriété et le «réalisme magique». Nuancée et chargée d’une
émotion toute naturelle, sans faire sortir les violons, cette
comédie dramatique est une nouvelle confirmation du talent de
conteur d’histoire de Jean-Paul Rouve. L’ex-robin des bois s’est
entouré d’un casting de haute voltige pour faire vivre ses
personnages. Parmi eux, Benoît Poelvoorde se révèle très touchant
et prouve de nouveau qu’il n’est jamais aussi bon que dans la
retenue (voir les récents «L’Autre Dumas» ou «Les Emotifs
Anonymes» pour s’en convaincre).
Note: ★★★★
Critique :
Professeur Grant
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