Lawless
1931. Au cœur de l'Amérique
de la prohibition, dans le comté de Franklin et l'état de Virginie célèbre pour
sa production d'alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des
trafiquants notoires. Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut
transformer la petite affaire familiale en trafic d'envergure. Howard, l'aîné,
est le bagarreur de la famille. Forrest, le cadet, fait figure de chef et reste
déterminé à protéger sa famille. Seuls contre une police corrompue, une justice
arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères s'inscrivent dans la
légende.
‘Lawless’
in a nutshell : PROHIBITION – INJUSTICE – ALAMBICS – RHUM
– CHICAGO – MAFFIEUX – CORRUPTION – LÉGENDE – COUPS
BAS – GUNFIGHTS.
‘Lawless’
(‘Des Hommes Sans Loi’ chez nous) est un film coup de poing qui
offre à Tom Hardy son rôle le plus charismatique de sa jeune
carrière à la filmographie déjà fort impressionnante
(‘RocknRolla’, ‘Bronson’, ‘Inception’, ‘The Dark Knight
Rises’). Au sortir de la projection, il semble désormais avoir
l’étoffe pour remplacer Daniel Craig en 007. Dans ce dernier film
de John Hillcoat (‘The Road’), Tom hardy ne semble pas robuste :
il INCARNE la robustesse. La réalisation est à couper au rasoir,
certains plans pénombre/ clarté étant simplement éblouissants. Le
casting, quant à lui, est presque mirobolant : LaBeouf
(‘Disturbia’, ‘Transformers’), Chastain (‘Take Shelter’,
‘The Help’, ‘The Tree of Life’), Wasikowska (‘Alice in
Wonderland’), Pearce (‘The Time Machine’, ‘L.A.
Confidential’) et Oldman (‘Batman’, ‘Harry Potter’, ‘The
Fifth Element’) font de ce film un long-métrage qui vient
littéralement se hisser au rang de film culte, sans passer par la
case « doute ». ‘Lawless’, c’est un peu ‘The
Untouchables’ de De Palma, la dichotomie entre les gentils et les
méchants en moins, et un humour certain en plus. Ici, il est en
effet difficile de dire qui sont les gentils/ les méchants tant la
corruption est présente chez ceux qui revêtent le « Badge ».
Gary Oldman est, comme à son habitude, impérial. Mia Wasikowska est
d’une beauté rare et d’un jeu fort juste. Guy Pearce incarne ici
avec brio la pire crapule qu’Hollywood ait vue depuis très
longtemps. Un seul regret : le film ne dure que 115 minutes !
Le mot de la fin : Don’t mess with Tom Hardy !!!
Note: ★★★★
Critique : Goupil
Note: ★★★★
Critique: Professeur Grant
Si
certains personnages manquent d’épaisseur pour véritablement
exister à l’écran – on pense notamment à Gary Oldman davantage
en mode figuration qu’interprétation -, on ne voit pas bien ce
qu’on pourrait reprocher d’autre à cette excellente
surprise que constitue Lawless. Un film à mi-chemin entre le western
et le gangster movie qui prend le contexte des années 30 comme toile
de fond, période où la prohibition fait rage. Une vision plus
country qui change des images d’Epinal dont l’usine
cinématographique californienne use et abuse. Pas de Chicago
ensanglanté, pas d’Al Capone cigare à la bouche et mitraillette
au poing, pas (trop) de ruelles sombres inquiétantes. Le duo Nick
Cave/John Hillcoat, déjà à l’origine de l’honnête The Road
avec Viggo Mortensen, prend soin de ne pas répéter une fiction
mille fois vues dans l’Histoire du cinéma et tente de raconter une
chronique originale à partir d’un thème éculé. Et ils y
arrivent sans trop de peine. Grâce à un scénario malin et finement
écrit où les personnages sont bien dressés et à une distribution
au service du récit, Lawless devient une œuvre incontournable de
l’année. Tom Hardy (Bronson, Bane dans The Dark Knight Rises)
confirme qu’il est purement et simplement une bête de performance,
Shia LaBeouf montre que son talent ne se limite pas à la course à
pied en vannant avec des robots démesurés et Guy Pearce et sa
carrière protéiforme (films d’auteur, nanars, série B,
blockbusters etc.) est un excellent bad guy qu’on adore détester.
Bien qu’on soit dans une histoire de mecs, le casting féminin s’en
sort avec les honneurs. Avec Jessica Chastain et Mia Wasikowska au
casting, il y avait très peu de chance qu’on soit déçu.
Immanquable.
Critique: Professeur Grant
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