Le Guetteur

Le commissaire Mattei est sur le point d'arrêter un notoire gang de braqueurs de banques, lorsqu'un tireur d'élite, en couverture sur les toits, décime à lui seul une armée de flics et permet à ses complices de s'enfuir. Malheureusement, l'un d'eux est grièvement blessé, et la suite de leur plan est compromise. Tandis que Mattei organise une gigantesque chasse à l'homme, le gang entame une véritable descente aux enfers...


Le Guetteur tient plus de l’anecdote que du chef d’œuvre. La faute à ces innombrables raccourcis opérés par le scénariste. Si c’est un bon polar, il s’en dégage tout de même une impression de déjà-vu. L’histoire, très simple et racontée ailleurs, passionne mais ne bluffe personne car tout est attendu. Sur quoi peut-on alors s’extasier? Sur l’interprétation des acteurs peut-être. Daniel Auteuil d’a
bord, toujours à l’aise quand il s’agit d’endosser le costume de flic. Mathieu Kassovitz ensuite qui, malgré l’échec de son bijou cinématographique «L’ordre et la morale», parvient à rebondir en tant qu’acteur et laisser une emprunte forte sur ce Guetteur. Enfin, le magistral et glacial Olivier Gourmet qui réussit une carrière en tout point maîtrisée. Retenons également l’ambiance générale glauque et sinistre de cette fiction habilement mise en scène par l’Italien Michele Placido, réalisateur du très apprécié Romanzo Criminale. Sinon, il n’y a rien à voir de plus. Le Guetteur aurait pu (dû?) être un formidable triptyque télévisuel avec des personnages secondaires plus complexes et un récit davantage fouillé et étoffé. Le format «long-métrage» n’était définitivement pas la bonne option à prendre. Si cette faute de production avait été évitée, Le Guetteur aurait pu être une jolie fresque sur le grand banditisme. Au final, le spectateur a droit à un film de genre de seconde zone. Dispensable. 

Note:
Critique: Professeur Grant

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