Mobile Home

Simon a quitté son travail et son amie en ville pour rentrer dans son village natal où vivent ses parents retraités. Il y retrouve Julien, son copain d'enfance, lequel vit avec son père qui se relève d'une grave maladie.

Un soir, sur un coup de tête, ces deux trentenaires décident de réaliser un rêve d'adolescence : partir à l'aventure sur les routes. Ils achètent un camping-car, et se lancent dans leur projet avec enthousiasme, mais une panne les retarde. Qu'à cela ne tienne, ils commenceront leur voyage... sur place.

Cette première étape qui s'éternise, les petits boulots qu'ils doivent trouver pour survivre et les rencontres qui s'ensuivent leur ouvrent d'autres perspectives sur leurs désirs réels et sur cet avenir qu'ils ont, un peu vite, rêvé...




Mobile Home, c’est LE film noir-jaune-rouge de l’année! Et on ne prend pas trop de risque en l’affirmant tant le scénario est un joyau d’une rare qualité. Pas de Dardenne mania ou de Jaco Van Dormael pour parasiter devant les médias belges. 2012 est à François Pirot. Pour sa première œuvre en tant que metteur en scène, le Belge réussit l’exploit de sortir une comédie réellement drôle (on rigole to

ut le temps) sur deux glandeurs qui rêvent de liberté. L’histoire: deux adulescents de la brousse ardennaise éprouvant quelques difficultés à se positionner face au monde (bref, à devenir adultes!) veulent tout quitter - parents, potes, bercail etc. - pour vivre la grande aventure du voyage non organisé en… mobile home. Un mobile home devenu vite… immobile suite à une panne.

C’est sans conteste l’un des meilleurs films sur la loose et l’ennui. Une chronique générationnelle douce-amère où la comédie se mêle à la tendresse avec une harmonie qui touche au sublime. Et les deux comédiens, complices, y sont pour quelque chose. Arthur Dupont et Guillaume Gouix sont d’une extraordinaire justesse, que ce soit dans les moments d’émotions, de comédies ou de glande. L’alchimie qui s’opère entre ces deux-là vaut à elle-seule le coup d’œil. Quelle authenticité dans les rapports humains! Quand le scénario est bon et l’interprétation sublime, on aurait tort de se priver d’aller au cinéma. D’autant plus que c’est du «made in Belgium». Foncez-y, c’est une réelle surprise qui ne vous fera pas regretter le coût, certes prohibitif, de la place de cinéma. Coup de cœur de la rentrée! 

Note: 
Critique: Professeur Grant

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