Jurassic Park 3D
Ne pas réveiller le chat qui dort... C'est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le "clonage" de dinosaures. C'est à partir d'une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d'espèces de dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c'était sans compter la cupidité et la malveillance de l'informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l'île...
Depuis le premier jour du mois de mai, les dinos sont de retour en salle en 3D pour célébrer le vingtième anniversaire de la sortie au cinéma de «Jurassic Park». Nous l’avons (re)vu et, entre nous, c’est immanquable!
Difficile d’essayer d’être objectif avec un
film-souvenir qui remonte à l’enfance comme une madeleine de Proust. Première
souvenance d’une expérience cinématographique extraordinaire, Jurassic Park est,
selon votre humble serviteur, un chef-d’œuvre inégalé dans le genre
fantastique. Un long-métrage d’aventure où tout est au superlatif. Bref, un
must see!
Spielberg et ILM (Industrial
Light & Magic) ont révolutionné les effets spéciaux en rendant, pour la
première fois, des monstres crédibles et surtout réalistes à l’écran. L’équipe
technique de feu Stan Winston, génie de l’animatronique, ne s’est pas contentée
de fabriquer et d’animer des dinosaures, elle les a carrément ressuscités! Avec
les années, les effets visuels n’ont pas pris une ride, preuve de la qualité
irréprochable de ceux-ci.
La mise en scène est hénaurme! Jouant sur le mystère dans la première partie du film, le réalisateur passe
progressivement de l’émerveillement à la terreur. Jurassic Park est un vrai
film d’angoisse, un vrai film de monstre avec une tripotée de scènes cultes
(la première attaque du tyrannosaure, la projection de venin du dilophosaure,
les vélociraptors dans la cuisine etc.).
Si Spielberg prend son projet
très au sérieux, il n’oublie pas d’y injecter une dose particulièrement
savoureuse d’humour grâce à cette rock star de Ian Malcom, pourvoyeur de répliques
cultes. Enfin, certains plans resteront à jamais marqués dans la mémoire collective
des cinéphiles: l’arrivée sur l’île en hélicoptère, le verre d’eau qui tremble,
le T-rex dans le rétroviseur de la jeep…
Pour donner un souffle épique au
métrage et accroître cette plongée dans «l’effroyable merveilleux», John Williams
a composé un score extraordinaire avec plusieurs thèmes connus de tous. Pour
votre scribe préféré, la meilleure bande originale de film qui soit. «Welcome
to Jurassic Park», une perle jamais égalée!
Outre l’histoire incroyable mais
scientifiquement acceptable pour le commun des mortels du regretté Michael
Crichton, c’est le casting d’inconnus qui participe en grande partie à la
réussite de JP. Des personnages parfaitement esquissés et joués à l'unisson par des gueules de cinéma à jamais rattachées à l’univers du film: Sam Neil,
Jeff Goldblum, Laura Dern, Wayne Knight, Bob Peck, Richard Attenborough, Samuel
L. Jackson. Même la distribution des enfants est impeccable. Tous nous font
croire à ce récit ébouriffant.
Réalisation, scénario,
interprétation, effets-spéciaux, musique, son, décor, rien n’est à jeter.
Jurassic Park est un «masterpiece»! Quant à la trois dimensions, force est de constater
qu’elle est bonne. Et, pour votre gouverne, ce n’est pas un défenseur acharné
du tridimensionnel qui l’écrit. Ici, on sent que le temps et le budget ont été
des paramètres essentiels dans la conversion du film. Même gonflé en 3D, ses détracteurs devraient se plaire sans trop ronchonner. Cette technique
renforce un chouia l’aspect immersif du film qui, soit dit en passant, n’avait pas besoin
de ce gimmick pour capter l’attention du spectateur. Quoi qu’il en soit, allez le voir!
Note: ★★★★★
Critique: Professeur Grant
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