Quartet




Beecham House, une maison de retraite pour anciens musiciens. Comme tous les ans, se prépare le Gala pour l’anniversaire de Giuseppe Verdi, et pour la récolte de fonds.
La tranquillité de Cissy, Reggie et Wilf va être mise à mal par l’arrivée de Jean Horton, autrefois grande cantatrice et ex-épouse de Reggie. Bien qu’elle se prenne pour une diva, elle refuse de chanter pour le Gala, alors que sa voix et sa présence pourraient attirer de nombreux donateurs et sauver la maison.





Pour la première fois, on retrouve Dustin Hoffman derrière la caméra, et il place la barre très haut ! Il prend un pari risqué en plaçant son action dans une maison de retraite, or, les films sur les retraités, ça peut vite tirer en longueur... Mais Dustin Hoffman gère ses résidents d’une main de maître !

     Il nous met en scène Michael “Dumbledore” Gambon (sous les traits de Cedric Livingston) qui veut tout diriger et Maggie “McGonagall” Smith qui brille au moins autant que dans notre série favorite (j’ai nommé Downton Abbey, voyez donc ce que Goupil en pense sous l’onglet TV), ici dans le rôle de Jean Horton, ancienne diva de l’opéra ; elle est simplement impériale. On croise aussi Tom Courtenay (Reginald Paget), qui rayonne de sincérité ; Billy Connolly (Wilfred Bond) hilarant de franchise et Pauline Collins (Cissy Robson), touchante à souhait et qui remue toutes nos émotions.

     Les autres résidents de la maison de repos ne sont ni plus ni moins que des vrais musiciens retraités dans la vraie vie : comptons parmi ceux-là de vrais chanteurs d’opéra, de vrais clarinettistes, violonistes, pianistes ou violoncellistes, qu’ils furent solistes ou aient joué dans l’orchestre de la BBC,... En somme, des musiciens avant d’être des acteurs, et qui pourtant nous livrent eux aussi une excellente performance face à la caméra.

     Nous avons donc de l’émotion pure, une affiche du feu de Dieu et du jeu juste et vrai (avec des répliques à la hauteur du talent des acteurs). Ajoutez à cela (et c’est là que le pari était à nouveau risqué) une bande originale classique-mythique (surtout Verdi et Bach) et vous y êtes : voici l’un des meilleurs films de l’année. 98 minutes de bonheur condensé qu’on a attendues longtemps !


Note : ★★★★
Critique : Choupette

Autre point de vue :
Pour son premier rendez-vous avec les cinéphiles en tant que réalisateur, Dustin Hoffman offre une sorte d’autoportrait bourré d’humour, de tendresse et d’émotion. Son Quartet est en outre traversé par une douce mélancolie où transparaît en filigrane une jolie réflexion sur la vieillesse et les lendemains du succès pour d’anciennes gloires à l’ego surdimensionné.

Le metteur en scène ne s’y est pas trompé. En conviant le gratin du cinéma anglo-saxon, notre chef d’orchestre reçoit les plus belles partitions. Maggie Smith bien sûr, mais aussi Tom Courtenay, Pauline Collins et surtout Billy Connolly (le nain Dáin dans The Hobbit) sont tout bonnement truculents. Ils forment le fameux quatuor lyrique, «quartet» en anglais. A souligner également dans un rôle de vieux bougon: Michael «Dumbledore» Gambon, savoureux lui aussi.


Pas de fausses notes mais pas de prises de risques non plus, Dustin Hoffman orchestre sans surprise et de manière assez conventionnelle une chronique très sage voire gentillette au scénario fort convenu et prévisible qui manque de mordant - nonobstant des dialogues bien troussés - pour combler totalement l’appétit des spectateurs. Mais la sensibilité et l’humour de l’Américain font mouche et permettent à Quartet d’être rangé sur l’étagère des bons feel-good movies dans votre dvd/blu-raythèque. A côté de The Best Exotic Marigold Hotel par exemple.


Note: ★★★
Critique: Professeur Grant

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