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This Is The End
★★
L’humour
débilo-régressif cru et vulgaire de Seth Rogen et ses potes est de
retour avec This Is The End. Ne cherchez pas, il n’y a pas une once
de sérieux dans cette poilade sur la fin du monde ou chaque acteur
joue son propre rôle. Et au casting, il y a du lourd: Seth Rogen,
Jonah Hill, James Franco, Michael Cera, Jay Baruchel, Craig Robinson,
Danny McBride, Jason Segel, Mindy Kaling, Paul Rudd ou encore… Emma
Watson et Channing Tatum comme vous ne les avez jamais vus.
Après une
soirée bien arrosée en la demeure de James Franco, tout le gratin
hollywoodien se fait décimer. Seuls quelques-uns survivent et se
réfugient dans la fameuse maison de l’acteur de 127 Hours. Ils
vont devoir lutter ensemble contre les démons de l’apocalypse avec
les moyens du bord. Entendez drogues, alcool, céréales, phallus
artistique géant, batte de baseball, un pot de Nutella… et un
milky-way! Problème, l’eau vient vite à manquer…
Une fois n’est
pas coutume avec le duo Seth Rogen/Evan Goldberg, soit on aime, soit
on déteste. Et comme à l’accoutumée, l’humour est volontiers
placé en dessous de la ceinture et se base essentiellement sur les
références liées à la pop culture. Les acteurs n’hésitant pas
à vanner sur leurs films respectifs. Franco proposant à Rogen de
réaliser une suite à Pineapple Express, un autre conseillant à
Franco et McBride de ne jamais produire Your Highness 2.
Cependant, seul
l’initié comprendra les galéjades. C’est donc un pari risqué
que prend la paire Rogen/Goldberg qui a pensé ce film uniquement
pour un cercle fermé de fans. Tous ne pourront donc pas adhérer à
cette pantalonnade. Et c’est là précisément la limite de This Is
The End.
Visiblement, le
tandem s’est fait plaisir avec cette comédie ultrash et no limit
remplie de furieux moments de délires: les vits énormes des
créatures démoniaques, le gore décomplexé, les caméos
improbables de Rihanna et des Backstreet Boys, la représentation
fantasmée du paradis à la Dragon Ball Z etc. Mais là où cet
egotrip fonctionne le mieux, c’est lorsque les comédiens jouent la
carte de l’autodérision. Ceux-ci prennent un malin plaisir à
casser leur image et à annihiler le mythe de la star. D’ailleurs
chacun en prend pour son grade.
Peut-être
sommes-nous encore plus borderline mais, de notre côté, nous avons
trouvé le résultat relativement sage. Quitte à employer
l’Armageddon comme toile de fond, nos deux bougres auraient pu se
montrer plus créatifs. Pas de fulgurances drolatiques à la clé,
juste une poignée de bons moments qui prêtent à sourire, parfois à
rire. Cette marrade à grand renfort de private jokes déridera les
amateurs du genre, les autres, quant à eux, passeront leur chemin.
Professeur Grant
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