American Hustle



Entre fiction et réalité, AMERICAN BLUFF nous plonge dans l’univers fascinant de l’un des plus extraordinaires scandales qui ait secoué l’Amérique dans les années 70. 
Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…





American Bluff. Le titre ‘français’ correspond bien au métrage. Car la campagne promotionnelle nous a bien bernés. Le casting cinq étoiles, le trailer fun, les affiches qui en jettent plein les mirettes, l’annonce du réalisateur de ‘The Fighter’, ‘Three Kings’ et ‘Silver Linings Playbook’ etc., bref, rien ne nous prédisposait à cette escroquerie qualitative. Car le prétendant à l’Oscar du «Meilleur film» est loin d’atteindre les ambitions que la production s’était donnée à l'origine, soit un vague hommage au cinéma de Martin Scorsese.


Pourtant, auréolée de ses dix nominations, la nouvelle fiction de David O. Russell est également le chouchou de la critique américaine. Nous, outre-Atlantique, on reste de marbre. Surtout en ce qui concerne le scénario pourtant cité par l’Académie. Ne tergiversons pas, le storytelling est catastrophique. Un récit inutilement complexifié qui flotte sans trop savoir où il va. L’intrigue se traîne et le film, lui, tire en longueur et tourne à vide. L’ennui guette le spectateur à chaque scène.

Les scénaristes ne parviennent pas à donner du souffle et s’attardent sur des scènes superfétatoires, uniquement présentes au montage pour saluer l’excellent travail de l’équipe en charge des costumes et des coiffures sur le look seventies des comédiens. Mouai. Voilà enfin des nominations méritées pour cette arnaque de 2h17, entendez une plombe et demie.

Une durée exagérée qui engendre des comportements inédits de la part de l’audience confortablement installée dans la salle de cinéma: ronflements, bâillements et autres absences du style regarder sa montre, titiller l'oreille de son voisin ou jouer à ‘Angry Birds’ sur son smartphone. Et ce ne sont pas les tics de mise en scène de O. Russell servis ad nauseam qui vont alléger la séance. C’est quoi ces travellings foireux? Trop is te veel!

Heureusement que ce dernier s’est entouré de comédiens chevronnés pour donner corps à ce téléfilm bling-bling. Voyez plutôt: Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams, Jennifer Lawrence, Jeremy Renner ou Robert De Niro. Ils sont tous parfaits. Au final, beaucoup d’esbroufes, de poudre aux yeux pour pas grand chose. Ce qui était censé être une comédie enlevée se révèle finalement être une parodie vaine voire une farce involontaire.


Note:
Critique: Professeur Grant

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