X-men: Days of the Future Past
L'histoire, bien que simple: "les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants" ne se veut pas simpliste pour autant. Car derrière cette quête temporelle se cache toutes les difficultés liées à la manipulation du temps. Peut-on changer réellement le cours du temps?
'X-men: Days of the Future Past' marque donc le retour à la barre de celui qui a lancé cette saga à succès: Bryan Singer. Ici, on reconnait sa patte dès le générique. Rythmé, fluide et ne s'éloignant pas beaucoup de celui du premier volet. Le ton est donné.
Pour cette occasion, le réalisateur a rappelé la fine équipe des précédents volets pour nous offrir un moment énergique de cinéma:
Hugh
Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Halle
Berry, Ellen Page, Ian McKellen, Patrick Stewart et le très frenchy
Omar Sy dans le rôle du mutant Bishop (très lourdement armé).
Tout ce joli monde semble trouver ses marques et parviennent à "exister" à l'écran dans une belle harmonie. A ce beau casting viennent s'ajouter quelques surprises que nous préférons ne pas dévoiler.
Quel est l’intérêt de ce "X-ème" film? Bien évidemment, la réalisation parfaitement calibrée de Singer; impeccable comme souvent. Un déluge d'effets spéciaux (trop par moment? la lisibilité à l'écran est toujours correcte bien que l'indigestion ne soit pas très loin..), mais ce n'est pas tout. Ce film comporte autre chose de beaucoup plus intéressant.. Entrons dans le vif du sujet!
Pendant la vision, on se rend vite compte que le réalisateur traite des thèmes chers à son cinéma : le dépassement de soi, les camps de concentration et surtout le rôle de la foi; une foi humaniste. Charles Xavier répétant aux différents protagonistes « J’ai foi en toi », et "garde espoir" comme pour marquer sa confiance au genre humain. Vous l'aurez compris, il y a beaucoup de spiritualité dans ce film! Une lecture rapide permet de ressentir un message hautement positif de l'Homme et de ses capacités. La vision de Bryan Singer s'oppose à celle du déterminisme. L'Homme peut toujours se relever après
être tombé. Cette vision extrêmement réjouissante nous contamine pendant une bonne partie du film et nous permet de lutter contre les tensions inhérentes au film. L''espoir meurt en dernier.
Le tour de force est de concilier les volets précédents en un tout cohérent.
Nous le disions précédemment, les
personnages sont relativement bien traités avec une volonté
d’égalité dans la répartition des rôles principaux.
Ajoutez à cela des scènes d'action
colossales, une maîtrise technique sans faille, une alternance de noirceur et de lumière, mais aussi de désespoir et d'espoir et vous obtiendrez une formule gagnante qui a fait ses preuves.
Bryan Signer fait le pari de filmer un cheminement. Celui de la nature humaine de ces super- héros dans le fond terriblement fragiles. Audacieux!
Note: ★★★
Critique: Stanley
Deuxième critique - le film vu par le Professeur Grant:
Pour nombre de
cinéphiles, Bryan Singer reste une énigme. Capable du meilleur (Usual Suspect)
comme du pire (Superman Returns), le réalisateur possède une filmographie en
demi-teinte. Suite à ses derniers échecs au box-office (dont le nullissime Jack
the Giant Slayer) et conscient du désamour de ses fans, le Newyorkais biberonné
aux super-héros s’est mis en tête de reprendre les rênes de la saga qu’il a
jadis lancée: X-Men. Un retour attendu comme le Messie de la part des
aficionados.
C’est que depuis son
départ – il a réalisé les deux premiers films sur les fameux mutants – les
choses ont plutôt mal tourné du côté de la Fox. Une suite de mauvais choix qui
a considérablement entachée l’œuvre. Piqûre de rappel: Brett Ratner est venu
mettre son grain de sel et a commis l’affreux et irréparable «X-Men: The Last
Stand», Gavin Hood s’est fourvoyé dans le spin-off «X-Men Origins: Wolverine»
et James Mangold a tenté tant bien que mal de réparer l’erreur commise avec
«The Wolverine». Seul Matthew Vaughn a su redonner ses lettres de noblesse à
une franchise qui partait à vau-l’eau avec le meilleur épisode: «X-Men: First
Class», centré sur la rencontre entre Magneto et Professeur X lorsqu’ils
étaient jeunes et beaux.
Habile producteur et
scénariste astucieux, il n’a pas fallu longtemps à Singer pour imaginer une
réunion du style «best of the best», soit l’esprit des deux premiers opus avec
l’efficacité du prequel tout en n’oubliant pas de convier quasiment tous les
acteurs de la saga. Tâche ardue s’il en est car il s’agit de ne pas froisser la
chronologie. Mission totalement réussie. Cohérent, le metteur en scène se
permet même de fournir un récit palpitant, lequel tient en haleine jusqu’au
bout, et conclut son film en ouvrant un champ de possibles.
Misant sur un équilibre
parfait entre action et humour, il offre également l’épisode le plus sombre de
la saga. La noirceur du futur et la mélancolie du passé cohabitant au sein du
même métrage. Le cinéaste orchestre intelligemment ces voyages dans le temps.
Fluide et sans accrocs, l’histoire se suit comme on s’enfile un paquet de
pop-corn. On prend aussi un malin plaisir à retrouver certains acteurs comme Ian
McKellen ou Patrick Stewart.
Paré d’effets spéciaux
ahurissants, ce «Days of Futur Past» est un divertissement de grande envergure
aussi ambitieux que subtile. Singer réussissant même à offrir une séquence
d’anthologie - du même genre que celle de Diablo s’introduisant dans le bureau
ovale dans X-Men 2 - qui restera longtemps dans les mémoires: il réinvente
l’effet «bullet time» popularisé par les frères Wachowski dans «The Matrix»
avec le mutant Quicksilver. En un mot: énorme! Cette scène vaut à elle seule le
détour dans les salles obscures!
Garanti 100% kiff!
Note: ★★★★
Critique: Professeur Grant
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