Transcendance
Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le
premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de
manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes
anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce
humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa
femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit
de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant
désormais contrôler tous les réseaux liés à Internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité.
Cela ne sert à rien d’être long tant il n’y a rien à écrire. On a rarement vu un long-métrage dérailler aussi vite. On éprouve même quelques difficultés à se remémorer une catastrophe artistique similaire où rien, strictement rien, n’avait fonctionné du début à la fin. N’y allons pas de main morte, l’échec est total. «Transcendance» transcende que dalle!
Le maillon faible: Wally Pfister. Eduqué à l’école de Christopher Nolan, n’est pas le réalisateur du chef-d’œuvre «Inception» qui veut. Le modèle est lourd à porter. Pfister n’en a cure. Pourtant, ce dernier n'a pas la carrure et il le sait. Du coup, ce qui devait arriver arriva. Résultat: la référence lui tacle ses frêles béquilles. Le profane s’effondre à l’image de son premier film où rien ne tient debout.
Si de bonnes idées traversent ce récit futuriste (l’amour désincarné, les limites à l’intelligence artificielle, la sauvegarde de la mémoire etc.), le tâcheron, décontenancé avec son scénario décousu et paresseux, peine à rendre le propos crédible, l’ensemble tournant dès le premier quart d’heure au ridicule. Et cela se finira en eau de boudin...
Formaté, apathique et convenu, le métrage se fourvoie en sus dans des discours écolo-humanistes prolixes et abstrus tuant le peu de rythme déjà insufflé au métrage. Un comble pour une superproduction censée rivaliser avec les autres blockbusters estivaux. Il nous tarde de connaître ses récompenses lors de la prochaine cérémonie des Razzie Awards. Pire film? Pires acteurs? Suspense!
Dans cette mission de sabotage d'une idée de départ pourtant louable, le casting a tout de même réussi son pari: se surpasser dans la médiocrité. De Johnny Depp à Rebecca Hall en passant par Morgan Freeman ou Paul Bettany, tous cabotinent péniblement. Vus comme des produits d’appel aux yeux des producteurs, ces histrions jouent au service minimum. Pathétique.
Plus qu’une veste, davantage qu’un bide, «Transcendance» est un fiasco intégral voire un accident industriel. Soyez prévenu, rien n’arrache le spectateur à son insondable ennui. Un nanar de luxe à oublier au plus vite.
Note: °
Critique: Professeur Grant
Critique: Professeur Grant
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