Plan Bart



Sarah, 34 ans, est promise à une brillante carrière dans le monde de la pub. Lorsque Alex,

l’homme avec qui elle vit depuis dix ans lui avoue ne pas vouloir d’enfants, c’est la douche 

froide. Elle le quitte et persuade Bart, un ancien petit ami et un célibataire invétéré, de lui 

faire un enfant contre de l’argent. Ils conviennent de ne jamais se revoir ensuite…




 
Voici un film purement anecdotique dans l’agenda des sorties cinéma. «Plan Bart» est d’autant plus secondaire que la désillusion est grande. Surtout au regard d’une prometteuse bande-annonce. En deux mots, Sarah, une publicitaire de trente-quatre printemps, désire absolument devenir maman. Mais Alex, son compagnon, lui avoue que «lui vivant, jamais!» Elle le quitte dans la douleur et persuade Bart, un ex-petit ami un tantinet loser sur les bords et célibataire invétéré, de lui faire un mioche contre de l’argent. Ils conviennent de ne jamais se revoir ensuite…

Rien à voir avec une éventuelle fiction sur une tentative d'assassinat de notre Bart De Wever national(iste) donc. Si ce film flamand n’est pas le premier à s’aventurer sur ce thème, il promettait toutefois d’apporter une certaine fraîcheur au genre éculé de la comédie romantique. Sauf que cette bluette ne tient pas les engagements faits aux spectateurs. Avec ses allures de téléfilm indolent gnangnan, «Plan Bart» n’a aucune ambition de cinéma. Pas une seule fois, on s’émerveille devant un plan joliment fichu, une séquence bien agencée, un angle original. En réalité, Roel Mondelaers, totalement asthénique, n’a aucune idée de mise en scène. Rien, nada, nothing, niks! Rarement on a assisté à une réalisation aussi plate, terne, atone et monotone.

Pis, le réalisateur apathique ne profite même pas du merveilleux cadre dans lequel il tourne. Pourtant, il n’est plus à démontrer que la Capitale de l’Europe est une ville particulièrement cinégénique. «Les Barons» et «Morrocan Gigolos» l’ont encore récemment prouvé. Cependant, bien qu’étant Bruxellois, le «metteur en scène» se contrefout du décor et se contente de placer son histoire dans des intérieurs tout droit sortis du nouveau catalogue Ikea. Une telle carence en créativité, c’est tout bonnement hallucinant. On en pleurerait presque!

Ensuite, Mondelaers éprouve quelques difficultés à trouver le ton juste. Durant 1h30, ce dernier hésite à, soit jouer la carte de la comédie loufoque, soit la romance qui s’assume pleinement. Le cul entre deux chaises, à aucun moment il ne se décide. Du coup les moments drôles tombent comme un cheveu sur la soupe et les instants romantiques s’avèrent d’une fadeur indescriptible. Gare à l'hyperglycémie! Et puis, le récit est bien trop téléphoné que pour retenir un tant soit peu l’attention du cinéphile qui, petit à petit, plonge dans un état profond de léthargie.

Du coup... Slaapwel!

Note:
Critique: Professeur Grant

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