Jacques a vu


A peine installés à Chapon-Laroche, un paisible village des Ardennes, Brice et Lara doivent faire face à l'arrivée d'un énorme centre de vacances hollandais. 
Pour contrer ce projet, Brice tente de faire accréditer auprès des autorités locales les apparitions présumées de la Vierge dont est témoin son cousin Jacques. Celles-ci donneraient à son village la dimension d'un lieu de culte, empêchant du 
même coup la construction de ce parc de vacances. Mais la réponse surprenante du Vatican va radicalement transformer la vie du village et surtout celle de Brice et Lara.




Projeté en avant-première au FIFF, 'Jacques a vu' est présenté comme une comédie burlesque 100% belge. Tourné dans le namurois, ce premier film de Xavier Diskeuve est la suite spirituelle de ses propres courts-métrages. Le film est centré sur le personnage du fameux cousin Jacques.

Journaliste avant d'être court-métragiste, Diskeuve s'est fait remarquer avec 'Chanson-Chanson', 'Mon cousin Jacques' et 'Révolution'.

Pour le casting, il s'est entouré de ses acteurs fétiches qui, force est de constater, montrent une connivence certaine.
Nicolas Buysse, François Maniquet en idiot du village (économiste et professeur à l'UCL) et
l'excellente Christelle Cornil ('Le vélo de Ghislain Lambert', 'Au cul du Loup', 'Deux Jours, Une Nuit').

Les acteurs n'en font pas des caisses. L'influence du monde de la BD est dans l'air. Quelques plans et découpages y font référence. 

Là où l'hostie ne passe pas, ce sont les scènes de l'aéroport de Rome tournées dans la gare de Namur… Il ne faut pas prendre le public belge pour des andouilles ! Nicolas Buysse, le rôle principal, se montre peu convaincant (la scène du téléphone est carrément mal jouée). On regrette un humour peu subtil pour du cinéma belge qui nous a pourtant habitué à bien mieux.

Faut-il voir 'Jacques a vu' ? On a la fâcheuse impression que le réalisateur a sabré la fin de son film (à défaut de pouvoir sabrer le champagne en fin d'exploitation en salles?). La faute à une confiance aveugle en un projet - n'ayons pas peur de le dire - essouflé. Trois courts-métrages sur le même thème auraient pourtant dû suffire. À défaut d'être rigolo, le film se montre par moments risible. Les 90 minutes semblent longues. Comme Jacques qui attend l'apparition de la Sainte Vierge, nos zygomatiques attendent l'apparition d'une scène qui les fera vibrer… en vain ! Ainsi soit-il…  

Note:
Critique: Goupil

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