The Theory of Everything


1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans. 
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux: le temps. 
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.





Vous ne le connaissez peut-être pas mais nous, de notre côté, ça fait un petit temps qu’on le surveille. Car du haut de ses 33 printemps, Eddie Redmayne possède un potentiel hénaurme. On l’avait déjà repéré en assistant-réalisateur dans le très beau «My Week With Marilyn». Mais cette fois-ci, le jeune Britannique pousse la performance encore plus loin. Qu’on se le dise, il y aura un avant et un après «The Theory of Everything». Pour lui mais aussi pour l’art de l’acting. Car le jeune homme réussit l’exploit d’être on ne peut plus juste dans le costume de Stephen Hawking, brillant astrophysicien atteint de sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot). 


Autrement dit un rôle délicat voire même casse-gueule pour n’importe quel comédien peu aguerri. Le Londonien n’a pas pris peur et livre une interprétation impressionnante d’une justesse extraordinaire, d’une éblouissante pudeur sans jamais sujouer, sans jamais verser dans le ridicule et en prenant soin d’éviter l’écueil de la caricature. L’incarnation est à ce point parfaite qu’on oublie totalement l’acteur qui se cache derrière le héros. Ce qu’il arrive à produire est tout simplement prodigieux. Ce dernier s’impose d’emblée comme un tout grand dans la planète cinéma et un concurrent de taille lors de la prochaine cérémonie des Oscars, le 22 février prochain.



Bouleversant, celui-ci est toutefois secondé par la «partition à Oscar» de la talentueuse Felicity Jones qui incarne l’épouse dévouée du protagoniste. Sa prestation est toute aussi juste et émouvante. Et c’est précisément à ce niveau que se trouve la plus belle qualité du scénario: le parti pris de raconter l’histoire à travers les regards simultanés des deux personnages. Ainsi, ce biopic narre autant le combat opiniâtre contre la maladie qu’il dresse un superbe portrait de femme. Et si le récit se montre quelque peu classique dans sa narration, la qualité des interprétations – en n’oubliant pas les très bons seconds rôles (David Thewlis, Simon McBurney) – finit par le transcender. Enfin, la belle alchimie née entre les deux acteurs principaux nous vaut quelques séquences riches en émotions et en intensité dramatique. 

S’il ne fait pas toujours dans la dentelle en usant d’un traitement (un peu trop) hollywoodien, le réalisateur James Marsh s’applique à rendre son mélodrame passionnant et sort même l’une ou l’autre belle idée de mise en scène. Ce dernier évite les trémolos faciles et invite le compositeur Jóhann Jóhannsson à imaginer l’une des plus belles partitions musicales de l’année écoulée - et déjà récompensée d’un Golden Globe. Oubliez les violons et les effets tire-larmes, ici, c’est le piano qui domine avec l’une ou l’autre jolie envolée lyrique.

Un très beau film «highly recommended».


Note:
Critique: Professeur Grant

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