The Danish Girl


The Danish Girl retrace la remarquable histoire d'amour de Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener, l'artiste danoise connue comme la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore inconnus du transgenre.





 
Les Galeries royales Saint-Hubert et leur magnificence, le café A La Mort Subite et son look vintage, le parc Royal et son kiosque, la Maison Horta et son décor Art nouveau renversant… il n’y a pas à dire, cette «Fille danoise» est aussi un peu bruxelloise. Si notre capitale est moins courtisée que sa voisine hexagonale, nonobstant ses indéniables qualités photogéniques, et malgré qu’elle ne fasse pas partie de l’intrigue, notre métropole est un ravissement pour tous les Belges qui s’amuseront à repérer ces endroits mythiques dans ce film qui se déroule entre Copenhague, Dresde et, donc, un Paris aux accents «brusseleir».

«The Danish Girl», réalisé par Tom Hooper (le très bon «The King’s Speech», le moins bon «Les Misérables»), conte l’histoire d’amour entre Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener, peintre paysagiste danoise connue comme la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore inconnus du transgenre. Balayons d’emblée la polémique alimentée par la communauté trans, offusquée de voir le rôle de Lili Elbe dévolu à un homme cisgenre. Ou l’art de brasser du vent pour se faire de la publicité.

Ecrivons-le, Eddie Redmayne est fantastique, tout comme le bestiaire qu’il nous dévoilera à la fin de l’année dans le spin-off d’Harry Potter titré «Fantastic Beasts and where to find them». Après son Oscar plus que mérité pour son incarnation de Stephen Hawking dans «The Theory of  Everything» l’année dernière, on peut affirmer sans prendre de risque que le Britannique cultive l’art de la performance avec une certaine maestria.

Si l’on peut par moment lui reprocher d’en faire trop dans les minauderies et simagrées surlignant certaines intentions jusqu’à saturation, l’acteur parvient in fine à dresser le portrait d’une personne à la double identité, le tout en jouant avec poésie et tendresse. A ses côtés, Alicia Vikander, tout en nuance et en émotions contenues, est bouleversante de sensibilité. La Suédoise rayonne et se montre à la hauteur de son partenaire. Le tandem offrant finalement deux compositions pleines d’élégance et de délicatesse.

Si le récit trop linéaire et attendu ne nous a pas chavirés, la mise en scène léchée et appliquée , quoiqu’un poil trop lisse voire académique, a su nous passionner deux heures durant pour cette histoire d’indéfectible amour entre une femme qui veut enlacer un homme et un homme qui veut devenir une femme. Comme dans tout mélo emphatique qui se respecte, «The Danish Girl» ne fait pas dans la dentelle. Ainsi, on n’évite pas quelques effets larmoyants.


Heureusement, le cinéphile n’ira pas jusqu’à l’overdose de mièvrerie et s’en tire avec un honnête biopic à la réalisation picturale d’un classicisme bon teint.

Note: 
Critique: Professeur Grant

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