No Way Out

 
 


Casey, un jeune Américain vivant en Allemagne, tombe amoureux de Juliette, une compatriote qui voyage à travers l’Europe. Lorsqu’elle tombe gravement malade, il décide de renouer avec son passé de criminel pour payer le traitement médical qui pourrait sauver sa bien-aimée. Le jeune homme se retrouve alors impliqué dans un vaste réseau de trafic de drogue. Pourchassé par un mafieux, il s’embarque dans une course poursuite infernale sur les gigantesques réseaux routiers du pays.

Menée tambour battant, cette production américaine tournée en Allemagne et lancée à plus de deux cent à l'heure ne laisse aucun répit au spectateur. Fonce-t-elle droit dans le mur ou évite-t-elle de justesse le carambolage ?

Ne vous y trompez pas, 'No Way Out' (précédemment 'Collide' ou encore 'Autobahn' dans la langue de Goethe) tient plus du téléfilm allemand que du film américain. Pas étonnant que Zac Efron et Amber Heard se soient retirés du projet.

Si ce n'était pour Anthony Hopkins et Ben Kingsley, 'No Way Out' n'aurait certainement pas fait partie de la sélection de films projetés en avant-première au Festival du Film Américain de Deauville. De par leur immense talent, ces deux mastodontes de l'industrie Hollywoodienne évitent au film une sortie de route pourtant présumable. Anthony Hopkins délivre ainsi un paquet de tirades avec un bagou dont lui seul a le secret. Tirades qui renforcent encore notre admiration pour celui qui restera longtemps comme le seul et unique "Hannibal". Ben Kingsley offre quant à lui un jeu diamétralement opposé dans la peau d'un gangster pas maniéré pour un sou. Il n'empêche, le tandem Hopkins/Kingsley fonctionne comme la roue de secours du film.
Ceci étant dit, les deux jeunots que sont Nicholas Hoult (« the beast » dans les derniers 'X-Men') et Felicity Jones (vue dans 'Rogue One : A Star Wars Story') – s'en sortent plutôt bien. Tous deux comédiens délivrent une prestation honnête et forment un couple à l'écran plutôt attachant.

Malgré une réelle volonté de bien faire de la part du réalisateur, les moult incohérences présentes viennent mettre des bâtons dans les roues de ce bolide qu'est 'No Way Out'. Elles sont si nombreuses que nous avons beaucoup de mal à rester concentré sur le fil rouge – qui soit dit en passant ne serait pas assez long que pour relier votre index à votre majeur. Maladroite car trop évidente, la critique du système de santé aurait assurément pu être traitée avec plus de finesse.

Avec 'No Way Out', Eran Creevy – jeune réalisateur et architecte du nanar 'Welcome to the Punch' et du plutôt méconnu 'Shifty' – se heurte à une nouvelle déconvenue. Certes, nous nous souviendrons des scènes de poursuites et de l'adrénaline injectée dans les scènes d'actions, mais cela fait-il de 'No Way Out' un bon film pour autant ? Pas vraiment. Bien qu'il soit relativement divertissant, ce thriller – beaucoup trop niais – tient difficilement la comparaison avec les contemporains du genre.

Goupil 

Sortie : 24 mai 2017 (e-cinéma)

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