Kubo and the Two Strings


Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale.
Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.




Introduction : Laika mis en orbite

A l’origine, une très belle surprise, « Coraline », fable gothique marquée de l’empreinte d’Henry Selick. Ensuite, une excellente confirmation, « ParaNorman », comédie déjantée sur fond de morts-vivants. Et puis, sans crier gare, un chef-d’œuvre insoupçonné et malheureusement passé sous silence, l’extraordinaire « The Boxtrolls », bijou d’intelligence, de noirceur et de drôlerie. En l’espace de trois longs-métrages, le studio Laika, fondé en 2005 par Phil Knight, papa de la marque sportive Nike, s’est imposé comme une référence dans le domaine de l’animation. La progression hallucinante de la qualité de ses productions n’est pas sans rappeler le génie originel de Pixar. Aujourd’hui, après une flopée de déconvenues sur le terrain du film pour enfants (Finding Dory, The Secret Life of Pets), voilà que débarque « Kubo and The Two Strings », quatrième fiction estampillée Laika. Et à nouveau, la magie opère.

Chapitre 1 : « Kubo » en quelques mots

Le film conte l’histoire d’un petit garçon dans un Japon féodal fantasmé. Prénommé Kubo, ce dernier gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille va être bouleversée quand, par erreur, il invoque un démon du passé. Surgissant des nues, cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale. Dans sa fuite, le garçonnet fait équipe avec une guenon et un scarabée, pour se lancer dans une odyssée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, un grand samouraï. À l’aide de son Shamisen - entendez un instrument musical magique - Kubo va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.

Chapitre 2 : A mille lieues…

A mille lieues de la frénésie et du bruit que l’on subit dans les films d’animation actuels, le très zen « Kubo » surprend par sa manière de ne faire aucune concession aux canons cinématographiques actuels afin de ne pas dénaturer l’identité de la maison. Tel le Walt Disney de la grande époque, les équipes de Laika sont davantage animées par l’envie de produire une œuvre artistique unique plutôt qu’un produit commercial standardisé. Et c’est pourquoi le studio se permet de prendre son temps pour raconter l’histoire, de ralentir le rythme quand il s’agit de susciter la réflexion ou encore d’oser les silences pour installer une ambiance particulière. Non dénué d’humour et pris malgré tout d’un souffle épique, ce conte initiatique d’un héros qui doit affronter ses démons intérieurs (le deuil, le poids de l’héritage, la résilience, le passage à l’âge adulte) se montre toutefois répétitif et peu original dans sa narration. On devine bien trop tôt les futures révélations.

Chapitre 3 : De la belle ouvrage

Visuellement bluffant, « Kubo » est le fruit d’un travail titanesque de cinq années. Un ouvrage d’orfèvre, entre artisanat et prouesses numériques, qui parvient à déployer un univers fantasmagorique époustouflant. Travis Knight, fils de l’autre donc, ne se laisse à aucun moment submerger par l’ampleur de la tâche et réalise un tour de force qui convoque autant la technique dite du stop-motion que la technologie digitale. Ce dernier s’amuse (et nous amuse) aussi bien avec l’art délicat de l’origami qu’avec les nombreux éléments 3D, le tout dans un ensemble cohérent et particulièrement fluide qui intègre avec une certaine virtuosité des références graphiques nippones. Nous sommes ainsi happés d’entrée de jeu dans une épopée fantastique au cœur du Pays du Soleil-Levant, baignés dans un imaginaire qui fait cohabiter contes, mythes et légendes. Bon à savoir: restez durant le générique de fin pour jeter un œil sur le processus de fabrication du film.

Conclusion : Un divertissement familial quatre étoiles


Note:



Critique: Professeur Grant

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