Spider-Man: Homecoming
Le jeune Peter Parker (Tom Holland) commence à découvrir sa nouvelle identité de super-héros : Spider-Man. Excité par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui. Il vit avec sa Tante May (Marisa Tomei), sous l'oeil attentif de son nouveau mentor Tony Stark (Robert Downey, Jr.). Peter tente de reprendre sa routine quotidienne - distrait par sa volonté de prouver qu'il n'est pas seulement le bon voisin Spider-Man. Lorsque le Vautour (Michael Keaton) débarque comme un nouvel ennemi, tout ce à quoi Peter tient sera menacé.
Nous ne sommes pas fans du Marvel Cinematic Universe. Ça y est, c’est dit, la lapidation peut commencer ! Pourtant, guidé par notre curiosité, nous avons quand même décidé de pousser les portes des salles obscures. Le dernier Spider-Man mérite-t-il de se faire une toile ?
Oubliez DC Comics (sans pour autant faire tomber la superbe trilogie de Chris Nolan aux oubliettes), Marvel demeure la meilleure usine de production de super-héros de l’univers ! Le studio de Kevin Feige le prouve une énième fois, preuve que le colosse aux multiples collants ne se repose nullement sur ses lauriers.
Bien que ce soit impossible, le Spider-Man nouveau semble avoir été façonné à quatre mains par Jon Favreau (“Iron Man”) et feu John Hugues (“Sixteen Candles”). Plus fun, plus cool, plus “ado” - et donc terriblement plus crédible, Tom Holland transforme l’essai lancé dans “Captain America : Civil War”.
Bye bye Tobey Maguire, au revoir Andrew Garfield, place à un acteur anglais qui n’avait pas encore vingt ans quand il s’est vu attribuer le rôle principal. Les premières vidéos virales de l’entraînement de Tom Holland présageaient déjà du meilleur mais autant le dire sans détour : l’acteur se glisse sans peine dans la peau de l’homme-araignée. Holland se montre digne de ses prédécesseurs. Sa joie à l’écran est communicative. À noter également : les bons choix pris au niveau du character design rendent le personnage plus expressif. L’ensemble semble être animé par une feel-good vibe qui n’est pas prête de se ternir. La BO écrite par Michael Giacchino n’est certainement pas étrangère à ce constat.
Bye bye Tobey Maguire, au revoir Andrew Garfield, place à un acteur anglais qui n’avait pas encore vingt ans quand il s’est vu attribuer le rôle principal. Les premières vidéos virales de l’entraînement de Tom Holland présageaient déjà du meilleur mais autant le dire sans détour : l’acteur se glisse sans peine dans la peau de l’homme-araignée. Holland se montre digne de ses prédécesseurs. Sa joie à l’écran est communicative. À noter également : les bons choix pris au niveau du character design rendent le personnage plus expressif. L’ensemble semble être animé par une feel-good vibe qui n’est pas prête de se ternir. La BO écrite par Michael Giacchino n’est certainement pas étrangère à ce constat.
Les partenaires à l’écran de Peter Parker s’en sortent à merveille. Il y a d’abord son meilleur ami Ned (Jacob Batalon) - loser lui aussi - et Liz (Laura Harrier), la fille qui fait chavirer son cœur. Autre bon point : certains personnages récurrents de l’univers de Spidey ont été remodelés (nous pensons à tante May et Flash), comme pour éviter une impression de déjà-vu ressentie en 2012 avec “The Amazing Spider-Man”. Pas question donc d’apercevoir ce bon vieil oncle Ben.
La réalisation de Jon Watts (“Cop Car”) est inventive et emprunte tantôt à Wes Anderson - pour ses plans fixes à effet comique, tantôt à Jon Favreau - pour ses plans en vue subjective. Le jeune réalisateur a visiblement fait ses devoirs et parvient même à rendre hommage à John Hugues (avec un joli clin d’œil à “Ferris Bueller’s Day Off”). Nostalgie quand tu nous tiens..
Spidey ne change pas seulement de costume mais aussi d’ADN. Sony Pictures (qui disposait jusqu’ici des droits) consent enfin à laisser Marvel Studios porter à l’écran leur propre vision. À noter que Sony engrangera les recettes (puisqu’il finance et distribue le film) tandis que Marvel Studios (qui le dirige et le produit) profitera du regain de popularité de l’homme araignée dans ses prochaines bastonnades super-héroïques. Marvel Studios verra également son chiffre d’affaires gonfler puisque son département merchandising comprend Spidey.
Même si Sam Raimi avait fait un remarquable boulot il y a quinze ans, “Spider-Man: Homecoming” est probablement l’épisode le plus réussi. La première moitié du film est drôle à souhait (le tisseur se paie même la tête du Batman de Christian Bale dans une scène de parking désopilante) quand l'accent est mis sur un jeune Spider-Man en soif d’aventures et cherchant à faire ses preuves. Quant à la deuxième partie, elle se veut plus sombre à mesure que Peter gagne en confiance. C’est le syndrome “Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.”
Il fallait bien Michael Keaton pour en finir avec la figure du monstre raté inhérente aux superproductions de comic books. L’acteur multi-récompensé sort le grand jeu et livre un vrai vilain loin de la caricature (mille excuses pour ces propos, Willem Dafoe). Détestable mais fichtrement nuancé, le personnage de Monsieur Keaton ridiculise par son jeu tous les précédents némésis de la série !
Spider-Man réussit sa plus belle pirouette à ce jour : celle de nous surprendre à l’occasion de ce deuxième reboot/sixième film en seulement quinze ans ! Peter Parker est enfin de retour à la maison !
Note : ★★★★
Critique : Goupil
N.B.: Deux scènes bonus post-générique sont à découvrir pour les plus patient-e-s !
Autre
critique, autre point de vue – « Spider-Man : Homecoming »
vu par le Professeur Grant :
Un long-métrage qui cite
ouvertement « Ferris Bueller’s Day Off » ne peut pas être
foncièrement mauvais. Et pourtant. « Spider-Man : Homecoming »
n’est pas infréquentable mais il est loin d’être aussi réjouissant que prévu,
tout juste divertissant, dirons-nous. Et encore, pour bien faire, il faudrait
l’amputer de ses longueurs afin d’éviter tout bâillement intempestif et
inconvenant en société. Et au cinéphile de se persuader au terme de la
projection que non, décidément non, personne n’arrive à la cheville de l’illustre
Sam Raimi.
Après les infructueux
essais de Marc Webb avec sa trilogie tuée dans l’œuf autour du « Amazing
Spider-Man », du coup devenu diptyque boiteux, c’est au tour du camarade
Jon Watts (Clown, Cop Car) de tisser des liens avec l’homme-araignée. Et avec
lui, c’est toute l’écurie Marvel qui vient s’acoquiner au superhéros phare de Sony,
protégé comme une poule aux œufs d’or. Une association pour le moins originale
qui a surtout comme but d’intégrer Peter Parker aux aventures des Avengers, comme
c’était le cas dans le troisième Captain America, « Civil War ».
Sans surprise et comme
promis dans une campagne marketing rondement menée, on voit débarquer dans
l’histoire l’ineffable Tony Stark, alias Iron Man, ou encore le Cap’ himself. Des seconds rôles sympas pour
les initiés au Marvel Cinematic Univers (MCU). Un récit qui a le bon goût de ne
pas nous resservir la sempiternelle origin
story de Peter Parker. C’est qu’on la connaît par cœur et qu’on s’en fout
comme de l’an quarante. Le but de la Maison
des idées : faire une comédie teenager en s’inspirant du spleen qui
émanait des films imaginés par le pape en la matière, feu John Hughes.
Et ça marche. Du moins,
dans un premier temps. D’ailleurs, toute la première partie se suit sans encombre.
C’est que les protagonistes sont particulièrement bien taillés et, en outre,
incarnés par des comédiens investis. Nonobstant un défaut de charisme évident, Tom
Holland apporte ce mélange de malice et de timidité à Spidey tandis que la
figure du mal, le fameux Vautour, est incarnée par l’extraordinaire Michael
Keaton, lequel parfait son pedigree et ajoute un nouvel animal ailé à son
bestiaire cinématographique (Batman, Birdman). Mieux encore, Marvel se dote
enfin d’un super-vilain aux contours subtils et aux motivations sensées.
Ce dernier n’envisage pas
de détruire l’humanité ou de régner sur la planète contrairement à quasiment
tous les némésis vus précédemment dans le MCU. Ce n’est pas un Dieu, un démon,
un robot ou encore un sociopathe, non, juste un Américain de la middle-class qui tente cahin-caha de
gagner sa croûte. Un chef de chantier écrasé par une bureaucratie qui se soucie
peu des petites gens. Ni tout à fait bon, ni fondamentalement mauvais, ce
personnage tout en nuances est sans nul doute ce que l’on retiendra de ce reboot.
Car pour le reste, la
production en appelle à votre mansuétude. Outre les longueurs susmentionnées,
le spectateur doit se farcir un humour ras des pâquerettes, une love story neuneu, des invraisemblances à
la pelle, des clichés à foison, des effets spéciaux pas toujours réussis, des
jeunes acteurs en surjeu ainsi qu’un dénouement totalement absurde. Même la
bande-son n’a rien d’original. Il semblerait que le réalisateur vienne de
découvrir « Blitzkrieg Bop » des Ramones, quarante ans après sa
première diffusion à la radio… Un titre éculé entendu dans une quantité
innombrable de métrages… Au secours !
Après un mitigé
« Guardians of the Galaxy : Vol. 2 » et ce « Spider-Man : Homecoming
»
de pacotille, il ne reste plus qu’à espérer que le troisième volet des
aventures de Thor (Ragnarok, atterrissage fin octobre) ne soit pas du même
acabit afin de ne pas plomber un MCU où le pire côtoie le meilleur. Les deux
premières bandes-annonces envoient du lourd. L’espoir est permis.
Note : ★★
Critique : Professeur Grant
Critique : Professeur Grant
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