Beach Rats

 

Adolescent paumé vivant à l'extérieur de Brooklyn, Frankie passe un été épouvantable entre un père mourant et une mère qui insiste pour qu'il se trouve au plus vite une petite amie. Il tente d'échapper au pathétique de son quotidien en traînant à la plage avec son groupe d'amis. Par conformisme, il accepte d'entamer une relation avec une jeune fille de son âge, mais il continue secrètement à draguer des hommes plus âgés sur Internet. Frankie va alors devoir lutter pour concilier ses désirs antagonistes les plus intimes.



Brooklyn, de nos jours. Un jeune homme à la situation familiale difficile se cherche. Entre la fumette, les soirées Electro/Techno, les drogues dures et la balle pelote avec des amis franchement peu recommandables, le jeune homme fera une rencontre déterminante : une jeune femme qui l’aidera à choisir ce qu’il veut et à définir qui il est.

Passé ce premier constat, la réalisatrice filme le déni. Le jeune homme ne se cherche plus mais s’efforce plutôt de cacher son homosexualité à ses copains, à sa sœur et même à sa mère. Personne ne doit savoir un secret qui semble si dur à porter dans son milieu social.

Si nos attentes pour ce deuxième long-métrage d’Eliza Hittman - ouverture de la compétition de la 43e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville de surcroît - étaient grandes, “Beach Rats” déçoit. Ni réellement bon ni résolument mauvais, le film nage entre deux eaux. Et sa réalisatrice de se perdre entre la volonté de raconter un récit sensible et le désir de proposer un divertissement inédit.  

Tantôt lugubre, tantôt lumineux, “Beach Rats” se montre même contemplatif par moments mais souffre de quelques longueurs qui plombent tout réel intérêt. Nous retiendrons surtout la prestation inspirée de Harris Dickinson. Le premier film de la réalisatrice, “It Felt Like Love” (2013), n’avait lui aussi pas réussi à convaincre unanimement la presse et le grand public.

Goupil

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