Operation Finale
★★★
Quinze
ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les agences de
renseignement et de sécurité intérieure israéliennes, le Mossad
et le Shin Bet, dirigées par le courageux et déterminé agent Peter
Malkin, échafaudent une mission secrète afin de capturer le
tristement célèbre Adolph Eichmann. Déclaré mort lors du chaos
qui a suivi la chute de l'Allemagne nazie, il vit et travaille
désormais sous une nouvelle identité dans la banlieue de Buenos
Aires en Argentine avec sa femme et ses deux fils…
La
Shoah. Un sujet cent fois traité à l’écran. Tout le monde se
souvient du film oscarisé « Shindler’s List » ou plus
récemment encore de « Saul Fia ». Qui dit Shoah dit
aussi Adolph Eichmann. Un nom connu par les historiens et bon nombre
de cinéphiles. Ces derniers se souviendront d’ailleurs du film
« HhHH » sorti il y a peu. Avant ça, il y avait « The
Man Who Captured Eichmann » (1996) ou encore « Eichmann »
(2007).
Propos
redondant, film nécessaire
Pour
ce pan moins connu de l’histoire (il n’est ici pas question d’une
tentative d’assassinat mais plutôt du procès d’un criminel de
guerre) et l’impressionnante joute verbale/psychologique entre Sir
Ben Kingsley et Oscar Isaac, nous ne pouvons que vous conseiller ce
film. Les deux acteurs principaux se livrent à l’écran à ce qui
s’apparente à un match de tennis à l’enjeu funeste, à ceci
près que les tirades remplacent les balles. Le tandem Kingsley/Isaac
a visiblement un respect mutuel tant leur complicité à l’écran
saute aux yeux.
Tout
n’est pas parfait puisque le rôle d’une Mélanie Laurent
sous-exploitée apparaît comme un bémol sur lequel on ferme
difficilement les yeux.
Le sens du devoir
Au
niveau cinématographique, certaines scènes emplies de délicatesse
se heurtent à la dureté du propos. Le-la spectateur-trice n’échappe
pas à l’imagerie glaçante de l’enfer des camps et autres
atrocités commises par le régime Nazi. La scène finale est sublime
et confirme tout le potentiel dramatique d’un acteur qu’on aurait
tord de reléguer au rang blockbusters only. Même s’il
n’a plus rien à prouver, Ben Kingsley est quant à lui
extraordinaire. À voir pour entretenir le devoir de mémoire.
Disponible
en streaming (Netflix)
Goupil
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