Glass


Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn - l’homme incassable - poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…






Unbreakable, Split, Glass

A l’orée des années 2000, M. Night Shyamalan sortait « Unbreakable », un drame psychologique porté par Bruce Willis et Samuel L. Jackson. Un triomphe critique qui n’a jamais connu de suite nonobstant les adjurations incessantes des aficionados. Et puis, il y a deux ans, sans crier gare, le cinéaste a sorti « Split », un thriller sur un sociopathe atteint de Troubles Dissociatifs de l’Identité (TDI), joué par le génialissime James McAvoy. C’est alors que les spectateurs apprennent juste avant le générique que ce métrage s’inscrit dans le même univers qu’« Incassable » et ce, grâce à l’apparition de David Dunn, le personnage joué par Bruce Willis. Il n’en fallait pas plus pour créer le buzz et susciter l’émoi auprès de la communauté de fans, lesquels attendent depuis près de vingt ans la suite des aventures du héros incassable. C’est désormais chose faite avec ce « Glass » qui sort le mercredi 16 janvier prochain dans les salles obscures. Un film qui voit également revenir Samuel L. Jackson, tout en retenue et en sobriété, dans la peau d’Elijah Price, ce mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre. Tous les trois seront amenés à se rencontrer dans un hôpital psychiatrique.

Semi-déception. Semi-réussite. A vous de voir !

Aussi réjouissant que bancal, tantôt captivant, tantôt frustrant, « Glass » apparaît in fine comme une semi-déception. Ou une semi-réussite, c’est à vous de voir. Bourré de bonnes idées mais également pétri de défauts, ce troisième volet d’une trilogie super-héroïque méta réjouira les thuriféraires du metteur en scène autant qu’il agacera ses détracteurs. Comme souvent, Shyamalan brille par sa maîtrise du suspense et des tensions. Son scénario parvient à déjouer les attentes tout en retardant la confrontation entre les trois protagonistes. S’il lie assez efficacement les deux premiers métrages, grâce notamment à l’utilisation des scènes coupées et thèmes musicaux d’« Unbreakable », on retient surtout la mise en scène solide du réalisateur, avec son sens inné du cadrage et du découpage et sa gestion fine des ambiances. A contrario, on épingle également de grosses lacunes en termes d’écriture: incohérences, personnages secondaires superfétatoires et grossièrement dépeints (les infirmiers) etc. Le récit se montre également bavard, répétitif (la transformation bestiale de McAvoy), peu subtile (le caméo surexpliqué de Shyamalan himself) et radote dans son deuxième acte. Ce qui a pour conséquence de sérieuses baisses de rythme pour une fiction qui ne tient finalement pas la longueur.

Note: 

Critique: Professeur Grant

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