Love, Death & Robots
Un
yaourt susceptible, des soldats lycanthropes, des robots déchaînés,
des monstres-poubelles, des chasseurs de primes cyborgs, des
araignées extraterrestres et des démons de l'enfer assoiffés de
sang : tout ce beau monde est réuni dans 18 courts-métrages
d'animation déconseillés aux âmes sensibles.
Alors
que Disney avance ses pions sur l’échiquier « streaming »
(l’arrivée de Disney Plus étant prévue pour la fin de l’année),
Netflix renforce son catalogue avec une série de courts-métrages
d’animation. Une belle manière de montrer le middle finger à
Mickey et Cie puisque la série dont nous vous parlons aujourd’hui
ne verrait jamais le jour sur la
chaîne de streaming Disney.
Violente, gore, osée, « Love, Death & Robots » est
probablement l’ajout le plus créatif au catalogue de Netflix ces
derniers temps. Aux
commandes, Tim Miller (« Deadpool ») et,
à la prod, un certain David
Fincher (« Seven »).
Si
certains épisodes sont immanquables, d’autres ne valent pas leur
pesant de data. Puisque
les épisodes ne sont pas interdépendants, inutile donc
de tous les regarder. Suivez
le guide !
1.
Sonnie’s
Edge
Un
réseau underground de
lutte clandestine. Des coachs
font combattre leur monstre dans une arène de
gladiateur 2.0.
Le tout vaut
assurément le
coup d’œil et se termine par
un twist plutôt
jubilatoire.
2.
Three Robots
Trois
robots parcourent une planète Terre où les humains ont passé
l’arme à gauche. « Three Robots » est sympathique,
drôle mais souffre d’un final décevant. Bon point : pas
d’objectivation sexuelle de la femme.
3.
The Witness
Témoin
d’un meurtre de sang froid, une jeune femme tente de survivre.
« The
Witness » est sans conteste le court-métrage le plus
esthétique de la série. Dommage qu’il contienne de la nudité
gratuite et autant de violence.
4.
Suits
Une
petite communauté de fermiers repousse les envahisseurs. On
s’attache rapidement à ces fermiers. Encore une fois, la maxime
« tous les héros ne portent pas de cape » se confirme.
« Suits » vaut le détour.
5.
Sucker of Souls
Dans
un style dessin animé retro, « Sucker of Souls » ne
convainc pas totalement.
6.
When the Yogurt Took Over
Des
scientifiques mettent au point un yoghourt super-intelligent et ne
tardent pas à le regretter. Bien que « When the Yogurt Took
Over » soit le court-métrage le moins long (6min), ce gros
délire totalement assumé est stylé et sympatoche.
7.
Beyond the Aquila Rift
Un
équipage se réveille d’un vol vers une destination lointaine,
seulement pour se rendre compte qu’ils ont fait fausse route.
Des
images d’un réalisme à coupe le souffle n’étant pas sans
rappeler l’esthétique du film « The Fountain ». Nous
ne sommes pas loin de la Quatrième Dimension dans ce court-métrage
assez réussi.
8.
Good Hunting
Le
fils d’un chasseur d’esprit établit un lien avec un esprit
métamorphe. Ne
cherchez plus, c’est le
court-métrage le plus abouti de
l’ensemble. Une belle
prouesse tant sur le fond (l’ambiance
steampunk fonctionne à
merveilles)
que sur la forme (une
animation épatante).
9.
The Dump
Ugly
Dave gère une décharge pas comme les autres et n’est pas prêt à
quitter les lieux. « The
Dump » est un
court-métrage sympathique et
attachant. Ni plus, ni moins.
10.
Shape-Shifters
En
Afghanistan, deux Marines aux pouvoirs surnaturels font face à
un ennemi aux propriétés semblables. Un peu longuet pour un court
qui se prend bien trop au sérieux.
11.
Helping Hand
Un
choix difficile dans l’espace.
Vous
avez vu « Gravity » ? Passez votre chemin.
12.
Fish Night
Après
une panne en plein désert, deux vendeurs voient un rêve les faire
voyager à une époque bien lointaine.
L'accent est mis sur la forme (une superbe animation en cell-shading).
Pour le fond, nous cherchons encore..
13.
Lucky 13
Après
deux équipages décimés, le cargo Lucky 13 est confié à une
rookie.
« Lucky
13 » se laisse franchement regarder. Vous aimez Samira Wiley
(« Orange is the New Black ») ? Cet épisode est
fait pour vous !
14.
Zima Blue
L’artiste
de renommé internationale Zima accepte de se confier à la presse
pour la première fois avant de dévoiler son ultime œuvre.
Probablement
l’œuvre la plus philosophique de « Love,
Death & Robots ». Hyper-stylisée,
« Zima Blue » sort clairement du lot. À
voir et revoir.
15.
Blind
Spot
Un
groupe de voleurs/cyborgs tentent de dérober un butin d’un train
sous haute-sécurité.
De
la castagne, des explosions, de l’action. Pour le reste, on
repassera.
16.
Ice Age
Le
seul court-métrage avec des acteurs (Topher
Grace et Mary Elizabeth Winstead).
Seul ce
qu’il se
passe dans le
frigo du couple est
animé. C’est une belle
prouesse technique et
l’intégration
des CGI est
au rendez-vous.
Dommage que l’interaction
entre entre le contenu du frigo et ses propriétaires soit si peu
crédible.
17.
Alternate Histories
Multiversity,
ou comment Hitler meurt dans X dimensions.
Le
plus anecdotique.. et le moins bon ?
18.
The Secret War
Dans
les forets de Sibérie, un détachement d’élite de
l’Armée Rouge combat des créatures venues des entrailles de la
Terre.
Le
court-métrage le plus immersif au vu de son photo-réalisme
ultra-soigné.
Véritable
lettre d’amour à la SF et à l’animation signée par des
animateurs venus des quatre coins du monde, « Love,
Death & Robots » trouvera
sans mal son
public. Le
format court des épisodes (± 12min l’épisode)
et appréciable.
Bien qu’un fil rouge soit
présent (l’amour, la mort et les robots), ce
recueil de courts-métrages
manque néanmoins de
consistance et d’ambition sur le fond. « Love,
Death & Robots » remplit
son rôle de divertissement avec
enthousiasme. « Good
Hunting », « Zima Blue » et
« Suits » sortent
assurément du lot.
/!\
Âmes
sensibles s’abstenir au vu des images explicites et de la violence
outrancière.
Goupil
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