Aladdin



Quand un charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…




I. En attendant Le Roi Lion…

Après « Dumbo » en mars dernier et avant « The Lion King » en juillet prochain, Disney revient avec une nouvelle adaptation de l’un de ses mémorables classiques: « Aladdin ». Quoi de neuf au programme ? Pas grand-chose. Et c’est normal vu que le studio aux grandes oreilles veut jouer sur la nostalgie des plus grands et sur l’émerveillement des plus petits en réactualisant (capitalisant ?) l’histoire sans trop la changer. Donc, on a toujours ce charmant garçon des rues répondant au doux nom d’Aladdin qui cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine. Pour cela, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais de sa dulcinée…

II. Will Smith, Man In Blue
Effets spéciaux spectaculaires, scènes de comédie musicale à tire-larigot et humour gentillet sont au menu de cette relecture en live action, parfait exemple du spectacle familial ultra lisse et attendu. Avec, cerise sur le gâteau, un Will Smith plus en forme que jamais pour incarner l’indécrottable génie azur. Si on n’oublie pas la performance vocale azimutée de Robin Williams sur le dessin animé de 1992 (ni celle de Richard Darbois en version française d’ailleurs), notre éternel Prince de Bel-Air parvient à tirer son épingle du jeu avec un rôle somme toute casse-gueule. Inutile de vous préciser qu’il s’en tire plutôt bien avec les séquences chantées. Vous apprécierez notamment son flow sur les titres « Arabian Nights », « Friends Like Me » et l’incontournable « Prince Ali ».

III. Un vizir risible

Toujours côté casting, les inconnus Mena Massoud, alias Aladdin, et Naomi Scott, aka Jasmine, font bonne figure que ce soit dans le jeu, dans la danse ou dans le chant. Seul Marwan Kenzari déçoit dans le costume du vizir Jafar. Peu charismatique, pas du tout effrayant et aux antipodes de la perfidie subtile du personnage esquissé dans le film d’animation, cette version du sorcier est, en plus d’être mal jouée, surtout très mal écrite. Par ailleurs, s’il y a bien l’un ou l’autre changement par rapport au script original, ceux-ci ne s’avèrent pas toujours judicieux. Comme ces chansons inédites qui n’apportent rien à l’histoire. Trop long, le récit connaît une petite baisse de rythme dans sa seconde partie. Mais pas de panique, ce ventre mou ne vous empêchera pas de vous divertir.

IV. Une adaptation sans… génie !

Ouf ! Le divertissement fonctionne, donc. Oui, et c’est uniquement cela qu’on retiendra de cette adaptation pantouflarde et sans génie (un comble !) qui peine à faire oublier son illustre modèle. On ne vous parle même pas de la mise en scène étrangement pataude et quasiment impersonnelle de Guy Ritchie, semble-t-il muselé par son patron Mickey. Une incompréhension quand on connaît la sève créatrice du réalisateur anglais (Lock, Stock and Two Smoking Barrels, Snatch, RocknRolla, Sherlock Holmes…). A choisir, on vous conseille de ressortir votre vieux VHS ainsi que le magnétoscope pour vous faire une petite séance nostalgie au coin du salon. Inutile donc de douiller une somme mirobolante au cinéma pour finalement découvrir une histoire que vous connaissez déjà. A vous de voir.

Note : 

Critique : Professeur Grant

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