Maleficent: Mistress of Evil
Plusieurs années après avoir découvert pourquoi la plus célèbre méchante Disney avait un cœur si dur et ce qui l’avait conduit à jeter un terrible sort à la princesse Aurore, « Maleficent: Mistress of Evil » continue d’explorer les relations complexes entre la sorcière et la future reine, alors qu’elles nouent d’autres alliances et affrontent de nouveaux adversaires dans leur combat pour protéger leurs terres et les créatures magiques qui les peuplent.
I. Film
de commande
Vous ne l’avez pas
demandé ? Disney vous la refourgue quand même ! De quoi ? La
suite tant attendue de « Maleficent » bien sûr ! Au lieu de se
contenter d’un film plutôt réussi tant artistiquement qu’économiquement (une
surprise, à l’époque, on ne va pas se le cacher), Mickey, les dollars
clignotant dans les mirettes et le filet de bave pendouillant, commande une
nouvelle histoire totalement dispensable. Exit Robert Stromberg - on a perdu le
gaillard depuis… -, c’est le Norvégien Joachim Rønning qui reprend les rênes,
en solo, lui qui a cosigné les sympathiques « Kon-Tiki » et
« Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales » avec le
compagnon Espen Sandberg (lui aussi on l’a perdu dans les limbes hollywoodiens).
II. Bien
profond…
Cinq ans après le premier
épisode, voilà que débarque cette suite titrée « Mistress of Evil ».
Un nom qui claque mieux que le ringard « Le Pouvoir du Mal » proposé
par les cerveaux français du marketing Disney. C’est parti pour une histoire
originale, vous vous en doutez. Ce deuxième opus continue d’explorer les
relations « complexes » entre la sorcière et la future reine, alors
qu’elles nouent d’autres alliances et affrontent de nouveaux adversaires dans
leur combat pour protéger leurs terres et les créatures magiques qui les
peuplent. Cela vend du rêve, n’est-ce pas ? Ne cherchez pas ne
serait-ce qu’une once de subtilité ici. Le studio aux grandes oreilles vous
invite d’emblée à emballer vos précieux espoirs dans un petit mouchoir en soie
duveteux et à vous le carrer bien profond dans… la poche.
III. Dans
le noir, personne ne vous entendra crier
Au menu : récit
cousu de fil blanc, diarrhée numérique, surjeu des comédiens dans chaque plan, partition
musicale tantôt sirupeuse, tantôt assourdissante, production design pompée à droite (Avatar) et à gauche (Alice in
Wonderland), mise en scène boursouflée et tape-à-l’œil, il n’y a quasiment rien
à sauver dans cette niaiserie kitsch plus poussive tu meurs. Que ce fut
laborieux ! Dès les premières minutes, le sentiment de regret vient
poindre le bout de son nez. Dans quelle galère se retrouve-t-on ? Qu’est-ce
qu’on fait, claquemuré dans cette salle obscure ? Et on se dit que le
temps sera long. Durée effective du métrage : deux heures. Temps
ressenti : une éternité ! « Au secours ! »,
s’écrie-t-on. Mais dans l’obscurité d’une salle de cinéma, c’est comme dans
l’espace, personne ne vous entendra crier.
Note : ★
Critique : Professeur Grant
Commentaires
Enregistrer un commentaire