Frozen II



Pourquoi Elsa est-elle née avec des pouvoirs magiques ? La jeune fille rêve de l’apprendre, mais la réponse met son royaume en danger. Avec l’aide d’Anna, Kristoff, Olaf et Sven, Elsa entreprend un voyage aussi périlleux qu’extraordinaire. Dans La Reine des neiges, Elsa craignait que ses pouvoirs ne menacent le monde. Dans La Reine des neiges 2, elle espère qu’ils seront assez puissants pour le sauver…






Libérée, délivrée

« Libérée, délivrée… » Et voilà, grâce à votre humble serviteur, vous allez subir cette ritournelle toute la journée. Merci qui ? Cette rengaine a fait un carton aux quatre coins de la planète. C’est que Frozen, ou La Reine des Neiges dans nos contrées, est davantage qu’un simple film d’animation. Plus qu’un triomphe cinématographique, c’est un véritable phénomène de société. Pas étonnant que Disney ait rapidement commandé un deuxième volet. L’ambition : mettre des paillettes dans votre vie.

Hum, hum…

Un sequel, comme on dit dans le jargon hollywoodien, qui s’est fait quelque peu attendre. La raison invoquée par Mickey : la volonté de réaliser la meilleure suite possible avec une histoire aussi bien charpentée que celle de l’opus original (hum, hum…). Six ans après, les mioches vont enfin pouvoir découvrir les nouvelles aventures (en)chantées des sœurs Anna et Elsa, du tandem Kristoff/Sven et de leur petit compagnon d’infortune, le bonhomme de neige « trognon » Olaf. Alors, verdict ?

Tarte à la crème

Si cette suite possède d’indéniables qualités graphiques, on pense notamment au travail sur l’eau avec une sublimissime scène où Elsa chevauche un cheval dans la mer, on ne peut en dire autant sur l’aspect narratif. Cousu de fil blanc, le scénario enchaîne les absurdités et les facilités en ne prenant pas la peine de se soucier d’une éventuelle cohérence (Anna qui se fout de son amoureux comme de l’an quarante, les emprunts gratuits à l’heroic fantasy, les nombreuses coïncidences…). Rythmé mais trop mécanique que pour surprendre, ce récit mal ficelé se vautre en sus dans une morale tarte à la crème.

Gare aux esgourdes !

Attention aux esgourdes, le film vous assomme d’emblée avec une série de chansons pour vous affirmer que oui, définitivement oui, Frozen 2 est bien une comédie musicale qui s’assume. Tant mieux pour certains, tant pis pour d’autres. Alors, si vous n’êtes pas sensible aux charmes des niaiseries chantées à tue-tête, vous risquez de trouver le temps long. On ne compte plus les titres où les protagonistes s’époumonent à nous confier leurs tourments intérieurs…

Trop sage

Outre vos oreilles, vos zygomatiques seront également sollicités, çà et là, grâce aux réflexions philosophiques et aux interventions délirantes du sidekick Olaf. Mais ce sera tout. Car même sur le plan humoristique, le métrage déçoit. On en veut pour preuve la séquence chantée de Kristoff, pénible pastiche des clips musicaux des boys bands. Les scénaristes, beaucoup trop sages, ne placent pas le curseur assez loin que pour réussir une parodie qui soit digne de ce nom.

Mi-figue, mi-raisin

Non dénuée de charme, cette production reste un agréable divertissement familial s’inscrivant parfaitement dans la veine «Classique» qui a fait et fait toujours la gloire des studios Walt Disney. On retiendra surtout la qualité de l’animation, époustouflante, ainsi qu’un certain sens du rythme. Ce deuxième épisode s’insère timidement dans le sillage du premier numéro. Mais, avec six années de développement, on était en droit d’espérer nettement plus qu’une suite aussi paresseuse.

Note : 

Critique : Professeur Grant

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