Le Meilleur Reste à Venir
Suite à un énorme malentendu, deux amis d’enfance, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre, décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu.
Luchini-Bruel,
un tandem complice
Sept ans après le
triomphe critique et public cent fois mérité de l’excellent « Le
Prénom », le tandem Matthieu Delaporte/Alexandre de la Patellière retourne
derrière la caméra pour nous conter que « Le meilleur reste à
venir ». Une comédie de boulevard débridée aux accents funèbres avec,
devant l’objectif cette fois-ci, une autre paire : Fabrice Luchini et Patrick
Bruel, aussi complices à l’écran que surprenants sur le papier. Ils jouent deux
amis d’enfance, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre.
C’est alors que notre duo décide de tout plaquer pour rattraper le temps perdu.
Rires,
larmes et invraisemblances
Interprétations sans
faille, mise en scène à l’avenant, joutes oratoires désopilantes, comique de
situation à faire travailler vos zygomatiques, cette dramédie réussit sur les deux tableaux : la comédie et le
mélodrame. Entre rires et larmes, la projection se transforme en grand huit
émotionnel pour les pupilles les plus sensibles. Néanmoins, on émet quelques
réserves sur le quiproquo originel. Artificiel et poussif, ce malentendu ne
permet pas d’expliquer ni de justifier les réactions des protagonistes. Il
faudra donc faire fi de toute vraisemblance et accepter ce postulat improbable
pour profiter pleinement du récit.
Calibré
pour la fin d’année
Un scénario burlesque qui
n’hésite pas à jouer la carte de la facilité et à emprunter des détours
superfétatoires (l’escapade indienne) amenant à quelques lenteurs dans le
dernier tiers. Cela émis, ne boudons pas notre plaisir, « Le meilleur
reste à venir » s’affiche in fine comme une très jolie fiction
mélancolique sur l’amitié, qui va droit au cœur de ses spectateurs. Les
personnages se parent d’une belle épaisseur, interprétés en outre par des
acteurs en forme olympique, les dialogues sont minutieusement ciselés et l’épilogue
juste parfait. Un film bienveillant d’une belle humanité idéalement calibré
pour les sorties cinéma de la fin d’année.
Note : ★★★
Critique : Professeur Grant
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