Following

  

 

Un romancier en herbe est poursuivi par une obsession. Il file des inconnus jusqu'au jour où l'un d'eux, cambrioleur professionnel, l'entraîne dans ses combines.


Vous pensiez tout connaître de Christopher Nolan et/ou avoir tout vu du cinéaste le plus ambitieux de ces deux dernières décennies ? Cinephages revient sur son tout premier film. Un métrage de 71 minutes. Un film dénué d’intérêt ? Nenni !


Pas encore trentenaire, Nolan semblait déjà posséder l’irrépressible talent qu’on lui attribue – à juste titre – aujourd’hui. Avec sa photographie en B&W et un cadrage que Hitchcock n’aurait pas renié, « Following » atteste du talent certain d’un tout jeune Chris Nolan. On retrouve ainsi avec plaisir quelques unes de ses trademarks, dont l’ingéniosité visuelle et une non-linéarité quelque peu… intrigante.


L’homme que beaucoup comparent aujourd’hui à Kubrick réalise un film postmoderne et un tantinet autobiographique. Nolan ayant été cambriolé, il se demandait ce que les voleurs pensaient au moment de leur larcin. Ce film est pour lui l'occasion de se glisser dans leurs chaussures. 


Jeremy Theobald, Alex Haw et Lucy Russell se partagent l’affiche et font le taf très justement.


Rempli d’easter eggs préfigurant un « Nolan-verse » (sticker de Batman sur une porte, la même horloge employée dans Memento, des noms de personnages récurrents comme Cobb, etc), « Following » constitue un devoir pour tout fan de Nolan qui se respecte.


Pour son premier métrage (seulement 6000 dollars, un des films les moins onéreux de l’histoire du cinéma !!!), Christopher Nolan signe une œuvre aux antipodes de tout amateurisme. Il s’agit véritablement d’une belle prouesse pour un homme qui a fait des études littéraires !


Goupil

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