The Queen's Gambit
En pleine Guerre froide, le parcours de huit à vingt-deux ans d'une jeune orpheline prodige des échecs, Beth Harmon. Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.
Mini-série de seulement sept épisodes, « The Queen’s Gambit » est parvenue à se hisser dans le top dix des séries les plus regardées en Belgique. Netflix, vous avez TOUTE notre attention.
Avec près de 100 % de critiques positives dans la presse, « The Queen’s Gambit » (« Le jeu de la dame » en VF) semble mettre tout le monde d’accord. Vraiment tout le monde ?
Oui ! C’est que Anya Taylor-Joy y est subjuguante. Cette actrice qui incarne un prodige à l’écran fait montre d’un rare talent lui permettant de passer, au cours d’un même plan-séquence, de la naïveté à l’assurance la plus totale. Et quand on écrit « assurance », on flirte presque avec de l’intimidation. Pensez au regard que lance Faye Dunaway à Steve McQueen dans « The Thomas Crown Affair » ; une autre partie d’échecs devenue culte.
À côté de l’échiquier s’opère une plongée dans le monde impardonnable de l’addiction. Centrée sur une vie ordinaire dont le destin bascule dans la direction opposée, ce récit mêlant ambition et émancipation parvient à nous faire rêver comme nul autre.
Le scénario - bien ficelé - se base sur le roman éponyme de Walter Tevis. Seul bémol : les enjeux de l’époque (américains contre russes dans un contexte de Guerre Froide) ne sont à notre sens pas assez soulignés dans la série. Le film « Pawn Sacrifice » (sorti en 2015) s’en sortait bien mieux à cet égard.
Captivante, tendue, émouvante mais jamais mélodramatique, « The Queen’s Gambit » illustre parfaitement pourquoi la scène du streaming ne peut se passer de Netflix. Il s’agit d’une des meilleures séries qu’il nous ait été donné de voir cette année. Le magnétisme d’Anya Taylor-Joy est désormais indubitable.
Goupil
N.B. : Pas besoin de savoir jouer aux échecs pour apprécier la série !
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