Moxie

 

 

Inspirée par le passé rebelle de sa mère et une nouvelle amie, une ado timide de 16 ans publie une revue anonyme dénonçant le sexisme dans son établissement scolaire. 

Comédie engagée, « Moxie » arrive à point nommé à l’heure où le mouvement #MeToo souffle ses deux bougies. Dans le cadre de cet anniversaire particulier, Amy Poehler et son équipe de scénaristes chevronné-e-s ne s’attaquent pas seulement au thème du harcèlement puisqu’il est aussi question de racisme, sexisme, harcèlement sexuel et de viol. Pas le cœur de voir un film déprimant ? Rassurez-vous, tout cela est traité avec humour, défiance (la musique post-punk du groupe Linda Lindas y est sans doute pour quelque chose) et une généreuse dose de franche camaraderie.

Côté casting, il a été préparé aux petits oignons. Hadley Robinson, Lauren Tsai, Josephine Langford, Alycia Pascual-Pena, Nico Hiraga et Patrick Schwarzenegger (le fils d’Arnold si vous vous posez la question) s’en sortent admirablement.

Si « Moxie » apparaît à première vue comme un starter kit féministe, le film touchera tous les publics : initié-e-s comme non-initié-e-s. Gageons que si une première bataille pour la libération de la parole des femmes a été remportée, la guerre pour l’égalité des genres est loin d’être gagnée.

Bien que le film sorte après « Eighth Grade », « Booksmart », « The Edge of Seventeen », ou encore « Easy A », il ne tombe jamais dans la parodie. Il pèche cependant quelque peu à force de trop vouloir suivre la check-list du politiquement correct. Ceci étant dit, ses qualités nous font vite oublier ses menus défauts (quelques répliques maladroites).


Critique : Goupil

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