Vous avez invité des proches à occasion d'Halloween et vous ne savez toujours pas quel film regarder le 31 au soir ? Pas d’inquiétude, nous nous sommes penchés sur la question ! Voici notre top 5 des longs-métrages qui filent les chocottes !
#5
A Girl Walks Home Alone At Night (2015)
« Sanglant mais pas terrifiant pour un film d'horreur, « A Girl Walks Home Alone At Night » marque le genre de son empreinte. La logique du film se veut rassurante : seuls les « bad guys » finissent en tête-à-tête avec La Mort. Après les premières minutes, l'impression d'ensemble réjouit malgré la barrière de la langue (le film est tourné en fārsi). Avec son contraste élevé, le filtre de noir & blanc hypnotise. Au-delà des crocs et du côté surnaturel, l'histoire universelle touche. Certain-e-s pourront y voir une allégorie de la place de la femme dans la société iranienne. Inhabituelle, la photographie du film reste gravée sur la rétine. »
#4
The Cabin in the Woods (2012)
« Imaginé par les joyeux drilles que sont Joss Whedon (The Avengers) et Drew Goddard (Lost), « The Cabin in the Woods » [est un] film d'horreur qui n'en est pas un. Rebondissements, humour, gore, il y a à boire et à manger dans ce long métrage. En outre, c'est intelligent et diablement original. Le scénariste s'est amusé à déconstruire les codes du slasher pour en faire une œuvre unique et particulièrement réjouissante pour le spectateur. »
#3 The Invisible Man (2020)
« Plutôt que de suivre l’homme invisible, le réalisateur et scénariste Leigh Whannell bascule la caméra pour adopter le point de vue de la victime. C’est ainsi que nous nous intéressons à une femme qui réussit à échapper à son mari violent en pleine nuit. Cette dernière va ensuite découvrir que son compagnon manipulateur et tortionnaire s’est tué. Si elle y croit dans un premier temps, celle-ci va émettre quelques doutes lorsque de mystérieux phénomènes commencent à se produire.
En jouant sur la métaphore des luttes féministes contre les violences conjugales et, plus globalement, contre le patriarcat à l’heure post-MeToo, « The Invisible Man » parvient à capter quelque chose de l’air du temps qui en fait bien plus qu’un énième thriller d’épouvante lambda.
Récit malin, intrigue palpitante, rythme soutenu, atmosphère oppressante, interprétation brillante, mise en scène élégante et, surtout, terriblement efficace dans sa gestion du suspense, cette nouvelle variation de l’homme invisible s’affiche comme une véritable réussite. »
#2
A Quiet Place (2018)
« Estampillé film d’horreur, le film donne par-dessus tout dans le drame SF. La tension à vous couper le souffle vous tiendra sans mal en haleine pendant les nonente minutes de la projection. Jamais le silence n’avait semblé aussi terrifiant ! Histoire de famille, d’amour et de bravoure, « A Quiet Place » est un véritable exercice de style. Le cinéaste crée des prises de vue saisissantes et offre un irréprochable travail sur le son. Les trouvailles visuelles et auditives font sans conteste mouche. (…) Projet personnel (et même familial), « A Quiet Place » fait partie de ces films qui vous prennent aux tripes sans prévenir et vous poussent en dehors de votre zone de confort. »
#1
Get Out (2017)
« Là où les traditionnelles séries b d’épouvante, lâchées à la pelle dans nos salles obscures, se singent les unes les autres et ne font finalement que recycler une formule éculée voire obsolète, [Jordan] Peele se permet de transcender le genre par une allégorie puissamment surprenante sur le fait d’être noir aujourd’hui chez l’Oncle Sam. Son scénario, habilement ficelé, aborde la question raciale en brocardant le racisme ordinaire sous l’angle de la satire retorse. Le récit est maitrisé du prologue, particulièrement efficace, à l’épilogue, plutôt bien vu, lequel se joue de nos attentes de spectateur.
Avec son histoire tordue sur fond d’hypnose où la pression monte crescendo, Peele fait montre non seulement d’un terrible sens de la narration (et du rythme) mais également d’une maîtrise formelle épatante.
L’auteur se permet même quelques sursauts sarcastiques, ce qui rend ce récit imprévisible encore plus malsain et déroutant, entre peur blanche et humour noir.
Aussi inventif dans sa maîtrise narrative que rigoureux dans sa mise en scène chirurgicale, le cinéaste dirige son film de main de maître. Malin, acide, grinçant, anxiogène, ironique et même burlesque par moments, « Get Out » est une réussite imparable (…) »
Professeur Grant & Goupil
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