Trap
Un concert. 30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur. S’échappera-t-il ?
Avec « Trap », M. Night Shyamalan se hisse à nouveau sur le podium des réalisateurs tendance. Le cinéaste revient constamment avec des idées novatrices qui laissent souvent son audience sans voix. Avec ses changements de ton, son mélange finement dosé entre humour et tension, le dernier film du réalisateur américain surprend.
C’est sans doute le meilleur film dans la filmographie récente du cinéaste bien qu’il ne soit pas exempt de défauts. Pourtant un grand habitué aux plot twists, Shyamalan opte cette fois pour une révélation précoce, rendant ce long-métrage curieusement plus tendu que la plupart de ces prédécesseurs. Mais chassez le naturel… et Shyamalan nous ressort un bon vieux renversement de situation pendant un troisième acte qui par la même occasion s’essouffle et ne convainc pas jusqu’au bout.
Josh Hartnett épate. Chaque petit rictus et mimique semblent parfaitement calibrés. Ariel Donoghue, âgée de quatorze ans, bouleverse par son professionnalisme. Mais la révélation est sans conteste Saleka Shyamalan, la fille aînée du réalisateur. Véritable chanteuse R&B, cette dernière a enregistré un album pour le film et y interprète avec brio le personnage de Lady Raven.
Soignée, la photographie de Sayombhu Mukdeeprom (« Call Me by Your Name » ou encore « Suspiria ») retranscrit avec aisance l’effervescence d’un concert.
Efficace thriller porté par un Josh Hartnett offrant une performance de premier ordre, « Trap » est loin d’être le piège estival de l’année. Pour profiter du film, le mieux est encore d’en savoir le moins possible. Cela ne vaut peut-être pas un film de Jordan Peele, mais ne boudons pas notre plaisir !
Note : ★★★
Critique : Goupil
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