Les Infidèles
Histoires
courtes sur le thème de l'infidélité masculine et ses nombreuses
variation.
‘Les
Infidèles’, ou la vertu non récompensée. Six
réalisateurs - Emmanuelle Bercot, Alexandre Courtes, Jean
Dujardin, Michel Hazanavicius, Eric Lartigau (‘Prête-moi Ta Main’,
‘L’homme Qui Voulait Vivre Sa Vie’, etc) et Gilles Lellouche
(co-réalisateur de ‘Narco’) - livrent chacun un regard sur
l’infidélité. On retrouve un certain Nicolas Bedos (célèbre
pour ses chroniques télévisées) à la table des scénaristes.
A
cette équipe de réalisateurs viennent s’ajouter Guillaume Canet,
Sandrine Kiberlain, Géraldine Nakache, Alexandra Lamy, Isabelle
Nanty, Mathilda May et Manu Payet au casting.
Avec
un tel casting et de si bons réalisateurs derrière la caméra,
sommes-nous en droit d’attendre un film intelligent et bien
construit ou bien sommes-nous en présence d’un film à sketches
qui part en queue de boudin?
Annoncé
comme le meilleur segment du film, la réalisation de Michel
Hazanavicius nous a laissé pantois. Le réalisateur de ‘The
Artist’ revisite ici le stéréotype du personnage gauche,
dans le sillon de François pignon et autre Jean-Claude Dus. Comme
pour saluer la filmographie de l’acteur, le réalisateur offre un
second rôle à Charles Gérard, dit Charlot (souvent aux côtés de
Belmondo à l’écran- ‘Le Guignolo’, ‘L’animal’,
‘L’aventure, c’est l’aventure’, etc). Seule la conclusion
de cet épisode – qui se termine sur une musique de Charles Trenet
– offre très certainement la meilleure chute du lot.
Avec
le segment ‘La Question’, Emmanuelle Bercot film le couple d’
‘Un Gars, Une fille’ comme personne. Le couple à l’écran et à
la ville délivre une performance d’acting comme on en voit peu de
nos jours. Si bien que l’on croirait être en présence d’un
segment de vie privée arraché au couple Dujardin/ Lamy.
Mais
tout n’est pas rose dans ‘Les Infidèles’. Bien que l’ensemble
forme un tout bien ficelé, il en ressort une certaine inégalité
tant certains segments frisent le ridicule lorsque d’autres
atteignent des sommets. Certains segments débouchent sur un ‘freeze’
comme pour signifier l’impossibilité de montrer à l’écran
l’aboutissement de situations trop farfelues.
A
certains moments, on palpe sans peine les défauts d’écriture,
comme si certains épisodes avaient été improvisé ou écrit sur le
tard.
Dans
sa scène finale, le film est tellement décalé (et de mauvais goût)
que l’on est probablement en présence d’un artifice pour éviter
de donner une morale ou de se prononcer sur le thème de
l’infidélité.
Néanmoins,
‘Les Infidèles’ est un film à voir entre potes pour la majorité
des segments réussis. On a beau dire ce que l’on veut, Lellouche
et Dujardin ont de « vraies gueules » et une véritable
présence à l’écran. La
palme à Guillaume Cannet et à Clara Ponsot (la révélation du
film) qui campe l’étudiante dont Gilles Lellouche est amoureux
dans le sketch "Lolita". Au final, on
retiendra surtout « Les infidèles anonymes », « La
Question » et « Lolita ».
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Note: ★★
Critique:
Goupil
On
vous laisse sur une touche de politiquement incorrect : les
affiches qui furent interdites par le CSA:
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