The Bourne Legacy

On croyait tout connaître de l'histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets…

De Treadstone est né "Outcome", dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un "héritage" explosif : compromis, les agents "Outcome" sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le "père" du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités.

Une gigantesque chasse à l’homme commence, et Cross, devenue sa première cible, n’a d’autre recours que de retrouver et gagner la confiance de la biochimiste d’"Outcome", Marta Shearing, elle-même menacée de mort…







Hollywood sait décidément tout faire. Un Jason Bourne sans Jason Bourne? Aucun problème! C’est ce à quoi vous êtes convié dans The Bourne Legacy. Rassurez-vous, si Matt Damon a pris la poudre d’escampette avec son réalisateur fétiche (le tr
ès bon Paul Greengrass), le scénariste attitré Tony Gilroy, lui, reste bel et bien à la barre. Ce qui empêche sans doute au navire de sombrer dans les abysses de l’oubli. Par ailleurs, le scripte devient également réalisateur pour cette nouvelle saga. Et on sait qu’il n’est pas mauvais lorsqu’il porte la double casquette. Son excellent Michael Clayton avec George Clooney l’atteste.
Mais si l’ADN Bourne reste intact, le sentiment général du film ne parvient pas à égaler celui ressenti sur la trilogie "damonienne". En substance, à peu près tout est en deçà: qualité de l’intrigue, ingéniosité de la mise en scène, inventivité des courses-poursuites etc. Évidemment, on ne roule pas en Lada, mais malgré tout, le spectateur ne siège pas dans la Rolls des Bourne Identity, Supermacy et Ultimatum. Le récit est bien trop alambiqué, l’introduction beaucoup trop longue, l’action brouillonne et certains personnages, à l’image de celui interprété par Edward Norton, débitent des dialogues incompréhensibles.
En outre, Gilroy dose mal la longueur de ses séquences et, a fortiori, de son film, un peu longuet et confus. N’occultons pas pour autant la surprise de ce Legacy: Jeremy Renner (The Hurt Locker, The Town, M:I4). Cet excellent acteur reprend le flambeau et donne une bonne dose de psychologie à son «character», ce qui fait d’Aaron Cross un cousin pas si éloigné de notre Jason Bourne chéri. Un bon mais long divertissement qui ternit un rien la saga. 

Note:
Critique: Professeur Grant

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