Gangster Squad


Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et - s'il arrive à ses fins - de tous les paris à l'ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis... sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O'Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l'empire de Cohen.





Dans le coin de l'entraîneur, on retrouve Ruben Fleischer, à qui l'on doit le cocasse et bidonnant 'Zombieland'. Sur le ring, on a droit à une kyrielle d'acteurs de premier rang : Penn, Brolin, Gosling, Stone, Ribisi ainsi qu'à deux dinosaures : Nolte et Patrick (le méchant dans 'Terminator II'). Niveau casting, 'Gangster Squad' frappe donc très fort ! Il convient de saluer les prestations de Sean Penn qui excelle en baron de la drogue ; Brolin et Gosling sont à leur habitude brillants. Emma Stone est une fois de plus charmante. Robert Patrick tire son épingle du jeu grâce à des répliques qui font mouche.

Annoncé début septembre, 'Gangster Squad' ('GS') ne sort qu'en janvier. La bande-annonce originale a été retirée après le masacre d'Aurora dans le Colorado. Elle contenait une scène où quatre gangsters faisaient feu à travers un écran de salle de cinéma. La Warner a alors décidé de retourner quelques plans, ce qui a nécessité la réécriture du script et un report de la sortie en salles.

'GS' s'autorise des extravagances artistiques routinières (effets de ralenti) et innovantes (instantanés). On retiendra notamment les scènes de l'évasion et du hall d'entrée.

'GS' confirme ce que l'on savait déjà : ce n'est pas avec les meilleurs acteurs que l'on fait les meilleurs films. C'est comme si le réalisateur, dans la plus belle marmite qu'il soit, avait préparé une vieille recette pas vraiment relevée !

Dans le même genre, on lui préfère l'excellentissime 'L.A. Confidential' (adaptation à l'écran d'un roman de James Ellroy). Certes, 'GS' est également tiré d'un livre (Paul Lieberman), mais Lieberman fait pâle figure face à Ellroy. 'GS' est donc sans surprise faible scénaristiquement parlant, là où un 'L.A. Confidential' brille de mille feux.

'Gangster Squad' n'est certes pas le film de l'année, mais il n'en demeure pas moins un bon divertissement. Ne vous attendez pas à un film sensible et subtil : cette brigade anti-gangsters fait plutôt dans la surenchère d'échanges de coups de poings/ feux. Le film constitue in fine un bon pop corn movie, sans avoir la prétention de viser plus haut. 'Lawless' - sorti plus tôt cette année - a sans conteste su viser dans le mille.

Note: ★★★
Critique: Goupil 

Autre critique, autre point de vue : 

L’histoire est simple. Il y a le très méchant qui veut la ville, les filles et tout l’argent qu’il peut amasser. De l’autre côté, il y a quelques gentils qui lui résisteront : la patrouille anti-gangsters. On a déjà vu des scénarios plus originaux, mais grâce au bon budget alloué aux pétards en tous genres, ça passe vraiment bien.

Il y a malgré tout un casting excellent (les hommes iront pour Emma Stone – les filles, rangez vos griffes ; les dames iront notamment pour Ryan Gosling – les gars, respirez, on ne l'aura jamais) qui livre une prestation sans fausse note.

Un bon prétexte pour sortir en ces froides nuits d'hiver ou pour se détendre en pleine session d'examen ;-)


Note :
★★
Critique : Choupette 

Autre critique, autre point de vue : 

Après Zombieland, Ruben Fleischer - à qui l’on doit aussi l’inconnu 30 Minutes or Less - confectionne une deuxième carte de visite à montrer aux producteurs hollywoodiens. A la différence que Gangster Squad (et sa jolie reconstitution vintage du Los Angeles des années 50) possède nettement moins de personnalité que son premier long-métrage décapant sur les morts-vivants. Un film d’action stylisé certes efficace mais qui ne dépasse pas le statut de divertissement. La faute à un récit vu et revu ainsi qu’à un scénario particulièrement téléphoné. Davantage technicien de l’image que directeur d’acteur, le réalisateur fait montre d’un certain doigté pour habiller ses séquences de bastons et d’explosions mais oublie de donner l’occasion à ses comédiens de s’illustrer. Du coup, c’est le minimum syndical. Heureusement, on retrouve quelques pointures devant la caméra: Josh Brolin, Ryan Gosling, Nick Nolte, Giovanni Ribisi, Robert Patrick. Bémol toutefois du côté du «vilain pas beau» de l’histoire interprété par un Sean Penn en roue libre. L’acteur doublement oscarisé (Mystic River et Milk) en fait des caisses et devient une caricature du méchant sadique. On frise parfois avec le ridicule. Comme quoi, on a beau être multi-récompensé par ses pairs, on n’est jamais à l’abri d’un faux pas. Au final, Gangster Squad ne surprend à aucun moment mais reste toutefois agréable à regarder. Ça ne casse pas trois pattes à un canard! 


Note: ★★★
Critique: Professeur Grant

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