G.I. Joe: Retaliation
Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction. Sans alliés, sans renforts et sans personne à qui se fier, Roadblock et ses GI doivent identifier l’ennemi pour tenter de sauver notre civilisation. Ils font alors appel à celui qui a donné son nom à leur corps d’élite : Joe Colton.
G.I. Joe, deuxième du nom, est un
blockbuster généreux en action qui remplit parfaitement son contrat de
spectacle décérébré où la vacuité du scénario est compensé par une palanquée de
scènes pyrotechniques afin d’assurer un divertissement, certes inégal, mais
plutôt efficace pour quiconque aime se payer une bonne tranche de lard. On
regrettera seulement que la Paramount ait confié la mise en scène à l’imbuvable
Jon M. Chu (Step Up 3D), avec son style impersonnel, ses manies clipesques et
son impéritie à dépasser le stade de la série b gnangnan.
La plupart des scènes d’action
sont réalisées sans maestria hormis une vertigineuse séquence dans les
montagnes vachement bien fichue et qui vaut presque à elle seule le détour. Comme
dans l’exécrable premier épisode de Stephen Sommers (pourtant à l’origine de l’excellent
The Mummy), c’est l’histoire parallèle sur le duo de ninja vindicatif Snake
Eyes/Storm Shadow qui intéresse le plus. Peut-être parce que l’un des personnages
est muet? Car oui, l’une des grandes plaies de la saga, ce sont ses dialogues complètement…
restons polis! Le reste baigne allègrement dans le cliché: la bombe sexuelle
servant de faire-valoir, les ralentis héroïques, les démonstrations de la toute-puissance
américaine, les méchants caricaturaux etc. Vous l’aurez compris, G.I. Joe:
Retaliation exige l'indulgence des méninges.
Pour l’anecdote, cette suite était
programmée pour envahir les cinémas l’été passé. Finalement, la production a
préféré reculer la date de sortie de neuf mois pour accoucher finalement d’un long-métrage
gonflé en 3D (conversion pas si catastrophique mais totalement inutile) avec
(spoiler alert) plus de «Channing Tatum» dedans. C’est que l’acteur (hum!) est
devenu une sorte de bifidus actif qu’il faut absolument promotionner afin de
pousser la grande foule à consommer G.I. Joe en salle. Le hic, c’est que les
scénaristes (hum, hum!) font buter son personnage d’entrée de jeu. Et, depuis
le tournage, l’acteur est devenu une big movie star au pays d’Oncle Sam. Les
producteurs n’ont fait ni une ni deux et ont profité de cette gloriole inopinée
et inespérée en recentrant la campagne promotionnelle sur le comédien. C’est
pourquoi il revient sur l’affiche du film. Du coup, rajout de scènes avec ledit
Tatum et le réalisateur de repartir en salle de montage. CQFD.
Si le charme de Tatum équivaut à
celui d’un phacochère, la grâce de Dwayne Johnson n’a d’égal que sa sympathie à
l’écran. The Rock dans G.I. Joe, c’est une évidence. Une franchise taillée
pour ses beaux muscles. Bruce Willis, quant à lui, apparait en mode service
minimum: «Je touche mon salaire, je fais l’une ou l’autre mimique faite maison,
je flingue à tout-va sans viser personne et je me barre de cette daube». Heureusement
un peu d’humour surgit dans cette tambouille bourrine à forte dose de
testostérone. Un film réservé aux amateurs du genre uniquement!
Note: ★★
Critique: Professeur Grant
Bonne critique, assez objective à mon sens :)
RépondreSupprimerPartisan les licences basées sur des souvenirs de jeunesse, j'attendais beaucoup de ce film même si, ne nous voilons pas la face, le 1er était une bouse infâme ^^ "The rock" fait le taff, j'aime beaucoup cet acteur, il joue toujours des rôles de brute épaisse, morphologie oblige, mais y a un côté... efficace, bien joué qui me pousse à aller voir chacun de ses films.
Seul point noir pour moi, la mort de Duck. Non pas que j'apprécie Chaning Tatum, LOIN DE LA, mais le capitaine Duck était LE personnage clé du dessin animé de notre enfance, c'est risqué et vraiiiiiment casse gueule de le faire crever :s