20 ans d'écart
Alice
Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve d'une
impeccable conscience professionnelle au point d'en oublier sa vie
privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en
chef du magazine « Rebelle », tout sauf son image de femme coincée.
Mais lorsque le jeune et charmant Balthazar, à peine 20 ans, va
croiser le chemin d'Alice, le regard de ses collègues va
inexplicablement changer. Réalisant qu'elle détient la clef de sa
promotion, Alice va feindre la comédie d'une improbable idylle.
'20
ans d'écart' constitue la bonne surprise de l'année au niveau des
romcom françaises. Le film se classe même dans le haut du panier,
non loin de 'L'Arnacœur'. Le nouveau film de David Moreau ('Ils',
'The Eye') s'attarde à l'écart d'âge au sein du couple. Scénario
éculé, me direz-vous. Et bien non ! Le réalisateur prend le
contre-pied de ce qui se fait d'habitude. Il n'est ici pas question
d'une vulgaire association « vioque + midinette ». On est
ici en présence d'un schéma moins convenu (jeunot + presque
cougar). Les répliques fusent et s'attardent souvent à décocher
des flèches envers le monde si superficiel de la mode. Répliques
qui soulignent la qualité de l'écriture. Pourtant, ce qui fait la
force de '20 ans d'écart' n'est ni la réalisation ni le scénario.
C'est l'alchimie entre les deux comédiens principaux : Virginie
Efira et Pierre Niney. Ils dégoulinent tous deux de complicité tant
ils parviennent à se renvoyer la balle avec brio.
On
soulignera le jeu de Charles Berling, qui joue ici avec panache un
registre dans lequel on ne le voit que trop rarement.
Note : ★★★
Critique :
Goupil
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