The Heat

★★

Comme c’est souvent le cas, le film n’est pas à la hauteur des promesses tenues dans la bande-annonce. The Heat ne dépasse jamais le stade du buddy movie sympa jouant la seule carte de l’antagonisme de ses protagonistes. Du coup, pas de grosses surprises à l’écran. Sandra Bullock fait du Sandra Bullock et Melissa McCarthy fait - je vous le donne en mille - du Melissa McCarthy...

En substance, le métrage se limite à la rencontre entre Miss Détective et Megan, la demoiselle d’honneur bourrine de Bridesmaids. Heureusement, ce face-à-face explosif donne droit à des séquences tordantes mais un peu faciles. D’autant plus que les deux personnages évoluent dans une histoire cent fois vue au cinéma. La scénariste novice Katie Dippold ne s’est pas foulée pour son premier long-métrage. En sus d’être du déjà-vu, le récit se montre fort convenu et particulièrement téléphoné.

Quant à l’hommage aux polars eighties, celui-ci sonne faux. On n’y trouve ni l’atmosphère ni le charme des Lethal Weapon ou d’un 48 Hrs. La soi-disant filiation ne servant ici qu’à habiller le métrage d’un esthétisme vintage douteux et inapproprié. A ce petit jeu-là, le Français David Charhon s’y était mieux pris avec un travail on ne peut plus sincère et efficace dans son «De l’autre côté du périph» avec Omar Sy et Laurent Lafitte.

Paul Feig qu’on attendait au tournant depuis son excellent Bridesmaids, hilarante comédie digne des Farrelly de la grande époque, manque donc son retour en salles avec ses flingueuses qui tirent à blanc. Amputée de vingt minutes, cette comédie inoffensive aurait pu encore se regarder sans trop de mal mais les quasi deux heures du film assomment peu à peu les cinéphiles, même les plus combatifs d’entre nous. A voir (ou pas) lors d’une éventuelle troisième rediffusion en deuxième partie de soirée sur AB3 si, et seulement si, l’ennui vous guette.


Professeur Grant

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