Don Jon
★★
Il
était une fois une femme et un homme. Deux personnes se rencontrent
dans une ville de dix millions d'habitants. Une simple rencontre
comme il s'en produit des milliers. Pourtant, il s'agit de deux
personnes que tout oppose. Elle aime les comédies romantiques. Lui
aime la pornographie. Don Jon, c'est un peu le Don Juan des temps
modernes.
On
retrouve à l'écran Scarlett Johansson et Joseph Gordon Levitt dans
des rôles où on ne les attendait pas. Preuve en est qu'ils sont
tous deux à l'acting ce que Carl Lewis est au 100m. Barbara
(Johansson) y joue une jeune fille superficielle semblant traverser
une phase existentielle où elle essaie de se caser avec un mec
réglo. Jon (Gordon Levitt) y joue un déviant sexuel en mal d'amour.
Ce ne sera pas une gageure pour ces deux-là.
Pari
réussi sur la forme et la cohérence de l'ensemble pour Joseph
Gordon Levitt, qui signe ici son premier long-métrage. Tous les
ingrédients sont présents pour en faire un bon film mais pourtant,
la sauce ne prend pas tout à fait. La faute à une vision trop
manichéenne ? Peut-être est-ce dû à une morale trop évidente
(= regarder le porno, c'est LE MAL) ?
La
force du film – car oui, il y en a une - c'est de démystifier un
sujet encore tabou pour beaucoup. Le traitement n'est certainement
pas optimal (plutôt que de montrer des scènes issues de films
pornographiques, pourquoi ne pas simplement les suggérer ?)
mais la finalité est noble.
Julianne
Moore est quant à elle impériale. On retrouve un Tony Danza (star
de la série 'Madame est servie') plus macho que jamais. En caméo,
Anne Hathaway et Channing Tatum dans un pseudo-film que les
personnages vont voir au cinéma.
À
voir si on vous offre le film pour votre anniversaire (auquel cas il
serait bon de vous interroger sur la signification de ce cadeau).
Goupil
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