Captain America: Civil War



Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l'humanité. À la suite d'une de leurs interventions qui a causé d'importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision. 

Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l'équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s'engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d'autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement...





«Captain America 3», le film de trop ? Non, bien sûr. Celui-là a déjà eu lieu, il y a belle lurette. Ainsi, Marvel tente cahin-caha de créer du neuf dans une galaxie de super-héros qui commencent sérieusement à tourner en rond. Pour innover, au lieu de trouver un nouveau vilain tout puissant, les scénaristes ont décidé de mettre en scène des protagonistes qui se mettent sur la figure rappelant un épisode bien connu des aficionados des comics: les aventures contés dans «Civil War».

L’idée n’est pas dénuée d’intérêt et se révèle même plutôt bien amenée dans le récit. Les uns, représentés par Iron Man, acceptent d’opérer sous l’égide d’un organisme de commandement et de supervision. Les autres, menés par Captain America, restent attachés à leur liberté de s’engager sans ingérence gouvernementale.

Dommage que le scénario ne creuse pas davantage ce clivage idéologique, les scénaristes préférant décrire des scènes de baston chorégraphiées avec plus ou moins d’inspiration. Certains effets spéciaux, plutôt mal torchés, heurtent la rétine et se montrent indignes d’une fabrication labellisée ILM (Industrial Light & Magic) comme ces séquences hideuses avec des super-héros grossièrement numérisés.

Si l’affrontement se montre plus inventif et futé que la daube «Batman V Superman: Dawn of Justice» précédemment sortie sur nos écrans, on regrette tout de même l’absence de personnalité dans la mise en scène des frères Russo (Captain America: The Winter Soldier) ainsi que le manque d’humour. La dérision et le fun qui faisaient tout le sel d’un «Ant-Man», par exemple, sont aux abonnés absents.

Plombée par une solennité de pacotille, un manque de profondeur et une réalisation sans âme, cette «Guerre civile» promise n’a finalement rien d’épique si ce n’est la séquence aéroportuaire qui vaut son pesant de pop-corn grâce à l’intervention sympatoche de deux insectes marveliens cultes, entendez une fourmi (géante) et une araignée restylée (annonçant un reboot pour l’année prochaine), ainsi qu’à un nouveau personnage «black friendly», le bien nommé «Black Panther» (son film solo prévu pour 2018).

Agencé à un rythme inégal, l’ennui point sporadiquement le bout de son nez au gré de ces 2h30 de métrage. Aucune prise de risque, aucune surprise.  A coup sûr, ce troisième «Captain America», et treizième opus du Marvel Cinematic Universe, ne restera pas dans les mémoires du cinéphile.  Il est un constat: Marvel épuise le filon jusqu’à la corde sans se réinventer. Et dire qu’il y a encore une palanquée de bals costumés à venir. Ce «Civil War» étant le premier film d’une phase qui en compte… dix!

Note: 
Critique: Professeur Grant

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