Little Men
Une
famille de Manhattan hérite d'une maison à Brooklyn, dont le
rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une
couturière latino-américaine. Les rapports entre voisins sont
d'abord très agréables, notamment grâce à l'insouciante amitié
qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Jusqu'à
ce que les nouveaux arrivants réalisent que le loyer que Leonor leur
verse est bien en dessous de ce qu'il conviendrait…
Présenté en avant-première à l'occasion du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, 'Little Men' sort chez nous sous le titre 'Brooklyn Village'.
Filmé à hauteur d'épaules adolescentes, 'Little Men' donne une voix à deux gamins de treize ans ayant toute la vie devant eux. Pour ces « petits hommes », peu de responsabilités, seulement le devoir de la réussite scolaire. Très vite, les parents de ces deux jeunes amis vont les entraîner dans un monde plutôt morose avec son lot de dilemmes, de choix et de souffrance.
Le
destin les mettra ainsi à rude épreuve avec une situation des plus
insupportables. Ils devront tous deux choisir entre la peine infligée
à un parent ou la perte d'un ami cher. Le dilemme auquel devront
faire face ces hommes en devenir les transformera. Ils quitteront
ainsi l'âge de l'innocence et se dirigeront, encore remplis de
doutes, vers les portes de l'adulescence.
Comme
à son habitude, Greg Kinnear fait preuve d'un talent inouï dans le
rôle d'un père de famille sensible et posé.
Le
lien qui unit les deux personnages principaux est fort et l'humanité
dont ils
font preuve, admirable. Ces
deux jeunes acteurs que sont Michael Barbieri (prochainement
dans 'The Dark Tower' et 'Spider-Man : Homecoming') et Theo
Taplitz excellent incontestablement. Nul doute que leur carrière ne
fait que commencer. Alfred Molina joue un rôle qui tient
malheureusement plus du caméo que du second rôle.
Bien
équilibrée, la bande originale de Dickon Hinchliffe accompagne
admirablement bien le long-métrage.
Avec
sa dernière réalisation en date, Ira
Sachs ('Married
Life, 'Love Is
Strange') nous livre un
portrait de
l'amitié sur fond de drame familial. La réalisation,
dépourvue de tout artifice inutile, se veut naturelle.
Humain,
empathique et vraisemblable, 'Little Men' ne révolutionne pas le
septième art mais vient compléter le paysage cinématographique en
ajoutant une solide pièce à un puzzle trop peu traité.
Note : ★★★
Critique :
Goupil
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