Life



À bord de la Station Spatiale Internationale, les six membres d’équipage font l’une des plus importantes découvertes de l’histoire de l’humanité : la toute première preuve d’une vie extraterrestre sur Mars. Alors qu’ils approfondissent leurs recherches, leurs expériences vont avoir des conséquences inattendues, et la forme de vie révélée va s’avérer bien plus intelligente que ce qu’ils pensaient…





 « Dans l’espace, personne ne vous entend crier ».  L’adage est connu de tous les cinéphiles depuis la première rencontre avec le « huitième passager ». Daniel Espinosa fait sien cet apophtegme repris à Ridley Scott pour son nouveau long-métrage, aussi original que son titre : « Life ». Oui, comme les films d’Anton Corbijn et de Ted Demme… Pour l’inventivité, on repassera. S’il pompe donc jusqu’à plus soif la recette miracle du classique cultissime « Alien », le réalisateur suédois le fait avec une rare efficacité. Tant sa mise en scène, impeccable, que son récit, plutôt bien troussé, font de ce thriller horrifique de science-fiction un blockbuster chiadé de très bonne tenue.

Pourtant, tout partait mal. La bande-annonce, l’affiche, le titre et, globalement, l’entièreté de la promotion de ce huis clos faisaient craindre le pire. Votre humble serviteur a hésité plus d’une fois à franchir le seuil de la salle de cinéma. D’aucuns parlaient de nanar de luxe sans l’avoir vu et même de boycott tant la production semblait se contreficher royalement de vendre un simple copier-coller bling-bling du survival intouchable de Sir Scott ; comme si ce dernier n’avait jamais existé. S’il est clair que « Life » n’aurait jamais vu le jour sans l’aura cinématographique de son illustre modèle de 1979, cette série b possède toutefois de nombreux atouts à faire valoir pour tracer son propre chemin dans le sillage des xénomorphes.

Des qualités au rayon desquelles on retrouve l’environnement graphique hyper réaliste de la station spatiale internationale. D’ailleurs, un soin tout particulier semble avoir été apporté tant aux effets-spéciaux qu’aux décors dans lesquels évoluent des acteurs confirmés comme Jake Gyllenhaal, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson ou encore Hiroyuki Sanada. Si le concept narratif n’est pas neuf (un intrus d’origine extraterrestre veut décimer l’équipage de spationautes), le récit tient en son sein suffisamment de cartouches pour intriguer, divertir et alimenter un suspense qui va crescendo. Le spectateur se fait promener de rebondissements en rebondissements sans temps mort jusqu’à un climax jouissif.

« Life » remplit donc parfaitement son cahier des charges avec de vrais moments de SF pure, du gore « juste ce qu’il faut » ainsi qu’une créature retorse et sadique quelque peu flippante. Bien que, il faut le reconnaître, la peur panique est aux abonnés absents. Il est regrettable que l’action et la monstration prennent le pas sur l’effroi et le mystère. Inscrit donc dans un catalogue toujours plus fourni d’œuvres de science-fiction, (on se souvient des récents Passengers et Arrival), cette nouvelle fournée revêt l’allure d’un petit plaisir coupable à apprécier comme une mise en bouche avant le plat de résistance annoncé pour le 17 mai prochain dans nos salles obscures : « Alien : Covenant », par Tonton Ridley himself !

Cote :

Critique Professeur Grant

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