Nos batailles

Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas. 





Avec « Nos Batailles », Guillaume Senez confirme tout son talent de cinéaste et scénariste. Né en Belgique (Uccle), le réalisateur s’était fait remarquer il y a peu à la sortie de son premier long-métrage (« Keeper ») et décrocha d’ailleurs le Magritte du meilleur premier film en 2017.

La caméra de Guillaume Senez observe mais ne juge pas. Elle soulève des questions mais n’y répond pas. Une mère qui abandonne ses enfants sera-t-elle jugée par ses proches et ses pairs plus durement qu’un père dans pareille situation ?

Si Romain Duris est parfait dans le rôle de ce père de famille devant livrer bataille sur plusieurs fronts, il est beaucoup aidé par un casting aux petits oignons. Laeticia Dosch s’illustre dans le rôle de la sœur aimante et bienveillante. Chacune de ses scènes met du baume au cœur. La complicité fraternelle à l’écran semble réelle. Laure Calamy brille dans le rôle de la bonne amie/collègue de travail. Dominique Valadié remplit quant à elle le rôle de la figure maternelle avec brio. Toutes ces femmes gravitant autour d’Olivier le feront grandir d’une manière ou d’une autre. Et que dire du jeu des enfants. Tous deux ne déméritent pas et donnent même une leçon d’acting à tous les enfants du milieu.

Une partie de cette alchimie est certainement due à la volonté du cinéaste/scénariste d’accorder une large place à l’improvisation et au fignolage des dialogues sur le plateau de tournage.

Sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes, « Nos batailles » touchera par l’universalité de son propos centré sur un parent qui peine à joindre les deux bouts après qu’un problème familial n’impacte son travail. Le film pousse également les spectateur-trice-s à s’interroger sur la reproduction maladroite d’un schéma patriarcal archaïque.

Après des débuts marquants au cinéma, Guillaume Senez revient avec un deuxième long-métrage qui reste quelque peu dans l’ombre de son aîné.

Note :
Critique : Goupil

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