C'est ça l'amour

 
Depuis que sa femme est partie, Mario tient la maison et élève seul ses deux filles. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve d'indépendance. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.  



« Nos batailles », même combat ?

« C’est ça l’amour » déboulera dans nos salles le 27 mars 2019. C’est trop tard, bien trop tard. En effet, le parallèle avec le grand gagnant de la dernière cérémonie des Magritte – « Nos batailles » – est inévitable. Les deux films se ressemblent comme deux pixels blancs sur une télévision 4K. Jugez plutôt :

Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.

Sans avoir cherché à imiter Guillaume Senez, Claire Burger donne naissance à un long-métrage qui ressemble à « Nos batailles » sans toutefois parvenir à nous le faire oublier.

Tout n’est pas à jeter dans cette première échappée solo semi-autobiographique de la réalisatrice française. La prestation remarquable de Bouli Lanners dans le rôle de ce père de famille qui voit sa femme « prendre congé » de lui est saisissante de réalisme. Justine Lacroix est plus que crédible dans le rôle de l’adolescente en perte de repères et surtout, à la dérive. Sarah Henochsberg joue à la grande sœur responsable et désenchantée avec brio. Cécile Rémy-Boutang assure sur le terrain de la mère de famille en reconstruction. Antonia Buresi, dans son rôle de prof d’improvisation, inonde de bonheur chacun des plans où elle apparaît. Rappelons que la majeure partie du casting fait ici ses premiers pas dans le septième art. C’est d’autant plus admirable quand on sait que le tournage fut harassant. Pas de « moteur, action, coupez ! » puisque la caméra tournait à longueur de journée. Les répliques importaient peu. Seul l’authenticité comptait.

Ce choix impliquant un lourd montage porte cependant préjudice à l’identification éventuelle à tel ou tel personnage. C’est comme si la caméra hésitait sur l’angle d’approche à adopter.

Présenté en avant-première à la Mostra de Venise en septembre dernier, « C’est ça l’amour » fonctionne. Les acteur-trice-s font leur job. Il n’empêche, nous sortons de la salle avec un goût de déjà-vu. Nul doute que le film trouvera son public. Un public ayant peut-être fait l’impasse sur « Nos Batailles ».

Note :
Critique : Goupil

Sortie en salles : le 27 mars 2019

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