Captive State
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Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, la ville de Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l'envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.
« Captive State », un
énième film d’extraterrestres belliqueux ? Oui. Point barre. Rien à ajouter. Au
suivant ? En effet, on pourrait s’arrêter là tant la nouvelle fiction de Rupert
Wyatt n’apporte strictement rien au genre. Si le réalisateur nous avait impressionnés
par l’inventivité de sa mise en scène dans « Rise of The Planet of The Apes »,
ce dernier a quelque peu perdu la main depuis. Après un « The Gambler » peu
mémorable, le cinéaste se perd encore un peu plus dans cet « Etat Captif » peu…
captivant. En deux mots ? Une fois n’est pas coutume à Hollywood, les aliens
ont envahi notre planète. D’aucuns ont juré allégeance aux envahisseurs,
d’autres les combattent dans la clandestinité depuis dix ans. Objectif :
résister.
Voilà. C’est à peu près
tout ce qu’il y a à écrire. Non seulement cette histoire est une resucée de
tout ce qu’on a déjà pu voir dans le genre SF fauché ces quinze dernières
années, mais en sus le scénario est écrit avec les pieds. On en veut pour
preuve le temps que Rupert Wyatt et sa co-scénariste Erica Beeney prennent pour
décrire la manière dont les rebelles montent une opération de grande envergure.
Le tandem ne semble pas connaître l’art de l’ellipse et se perd dans des
détails peu passionnants. De la même manière, sa réalisation est hyper
démonstrative : on suit caméra à l’épaule « n’importe qui en train de faire
n’importe quoi ». Si au début, cela entretient un certain mystère sur
l’offensive, à la longue, le procédé lasse. Et le film de devenir soporifique.
Par ailleurs, le récit
multiplie les personnages sans les développer. Du coup, on se passionne pour
aucun d’entre eux. L’empathie ne fonctionne pas et l’émotion de ne jamais
poindre le bout de son nez. Difficile donc de s’attacher aux protagonistes ni
même de s’intéresser à ce qu’ils font. Mais qu’est-ce que John Goodman et Vera
Farmiga (qui a deux scènes à tout casser dans le film…) ont été faire dans
cette galère ? Les temps sont durs et le besoin de cachetonner se ressent ?
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas grand-chose à sauver de cette série b qui a
tout de même le mérite d’avoir une production design plutôt soignée malgré son
budget riquiqui. Trop peu pour sauver la mise. Comme l’entonnait ce bon vieux
Jacques en son temps : « Au suivant ! ».
Professeur Grant
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